Maia Sandu accuse Moscou de préparer une ingérence dans les élections moldaves
Maia Sandu accuse Moscou de préparer une ingérence dans les élections moldaves

Maia Sandu accuse Moscou de préparer une ingérence dans les élections moldaves

31.07.2025 14:30
2 min de lecture

Le 30 juillet 2025, la présidente de la République de Moldavie, Maia Sandu, a accusé Moscou de préparer une ingérence massive dans les prochaines élections parlementaires prévues en septembre. Lors d’une conférence de presse à Chișinău, elle a averti que la Russie chercherait à favoriser les forces pro-russes afin de reprendre le contrôle politique du pays, menaçant ainsi la souveraineté et l’orientation européenne de la Moldavie.

Une opération coordonnée et sans précédent de Moscou

Maia Sandu a dénoncé une opération d’ingérence « sans précédent » orchestrée par le Kremlin, impliquant un financement externe illégal à hauteur de 100 millions d’euros via des cryptomonnaies, destiné à corrompre les électeurs. Selon elle, cette campagne comprend également des cyberattaques, la diffusion de fausses informations sur Internet, la manipulation par des agents politiques, des manifestations payées, ainsi qu’une exploitation des structures religieuses orthodoxes pour attiser la peur et la radicalisation. Face à ces actes, les autorités moldaves ont infligé 25 000 amendes. Le Kremlin a nié ces allégations.

Un risque pour la stabilité et l’avenir européen de la Moldavie

L’ingérence russe est perçue comme une menace directe à la stabilité nationale et au projet d’intégration européenne. L’arrivée au pouvoir d’un gouvernement pro-russe risquerait de bloquer les réformes euro-intégratrices et de suspendre les négociations d’adhésion à l’Union européenne. En outre, cette montée des forces pro-Moscou pourrait entraîner une politique anti-occidentale, avec un retrait des institutions occidentales et un renforcement des tensions internes, notamment autour de la question du statut du territoire séparatiste de Transnistrie.

Conséquences régionales et menace pour l’Ukraine

Un parlement dominé par les pro-russes pourrait aussi remettre en cause les accords de soutien à l’Ukraine, fermer ses frontières aux agents russes et interrompre l’aide logistique à Kiev. Cette situation fragiliserait le front anti-Poutine dans la région, au détriment de la sécurité en Ukraine et dans les Balkans. Selon Maia Sandu, la Russie cherche à créer une nouvelle zone de tension à la frontière sud-ouest de l’Ukraine, en utilisant la Transnistrie comme levier stratégique pour déstabiliser notamment la région d’Odessa.

Appel à une réponse renforcée des démocraties occidentales

L’ingérence russe dans les élections moldaves constitue une attaque contre l’ensemble de l’espace européen de sécurité et de démocratie. Pour contrer ces manœuvres, il est nécessaire de renforcer les sanctions, d’interdire l’accès aux ports internationaux aux « pétroliers fantômes », et d’établir une surveillance accrue des flux pétroliers. Une coordination entre le G7 et l’UE est aussi essentielle pour assurer la transparence dans la propriété des navires et leur assurance, afin de limiter l’impact global de ces activités illégales, qui représentent une menace pour la sécurité, l’environnement et la justice mondiale.

Selon un récent sondage cité par l’Agence France Presse, environ 39 % des électeurs soutiennent le parti de Maia Sandu, « Action et solidarité », tandis qu’un tiers des votants restent indécis, soulignant l’enjeu majeur des prochaines élections.

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