La situation politique en France devient de plus en plus délicate pour l’exécutif. Ce mercredi, Emmanuel Macron va convoquer un Conseil des ministres au palais présidentiel, dans un contexte marqué par une imminente vote de confiance qui pourrait être déterminant pour la survie de son gouvernement, rapporte TopTribune.
Le président, qui vient de passer l’été au fort de Brégançon, se retrouve face à des défis de taille alors que le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu’il engagerait la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale le 8 septembre, portant sur la question de l’endettement et des orientations budgétaires pour 2026.
Le RN demande une dissolution
Pour que cette demande de confiance soit effective, une délibération du Conseil des ministres est primordiale, et le président doit également convoquer une session extraordinaire du Parlement. Ce climat d’incertitude remet Emmanuel Macron au cœur de la tempête politique, alors que les oppositions, tant à gauche qu’à l’extrême droite, ont déjà signifié qu’elles n’accorderont pas leur confiance au gouvernement. Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a notamment appelé à une « dissolution » du gouvernement ou à la démission de Macron pour sortir de la crise actuelle.
Vers une fronde des LR ?
La situation est d’autant plus compliquée que le soutien de l’opinion publique semble faire défaut : seulement 27 % des sondés croient en la capacité de François Bayrou à conserver son poste, selon un sondage Elabe pour BFMTV. En outre, même au sein de la coalition gouvernementale, la confiance n’est pas acquise, particulièrement parmi les députés Les Républicains, qui n’ont pas encore pris de décision unanime sur la future vote de confiance. Bien que Bruno Retailleau, président du parti et ministre de l’Intérieur, ait prévenu contre un vote négatif, les tensions internes laissent présager une prédisposition à envisager un changement de Premier ministre.