Macron et les trois enjeux majeurs pour la démocratie

Macron et les trois enjeux majeurs pour la démocratie

15.10.2025 19:03
3 min de lecture

La France se trouve actuellement plongée dans une crise politique significative mais subtile. Le président Macron évoque des notions de stabilité et de responsabilité, en ajoutant un “cordon républicain” à son discours. Cependant, la réalité actuelle se traduit par une série de trois scandales démocratiques inédits : une élection marquée par la peur, un pouvoir qui renie le jugement des urnes, et une manipulation idéologique orchestrée par une minorité peu représentative. Tout cela se déroule sous le prétexte d’une République que l’on invoque pour mieux la contourner, rapporte TopTribune.

Premier scandale : Une élection fondée sur la peur, pas sur les idées

Le premier incident démocratique réside dans l’utilisation de la peur. Le Nouveau Front Populaire ne s’est pas construit sur des propositions concrètes, mais plutôt sur un sentiment d’angoisse partagé. Son origine ne provient pas d’une vision claire, mais d’une réaction instinctive : stopper le Rassemblement National. Dans cette élection, le vote n’a pas été pour un projet, mais contre une image déformée. Pour activer ce réflexe, une grande coalition s’est formée, rassemblant toutes les forces, des communistes aux écologistes, des socialistes aux insoumis, et même des représentants de la droite traditionnelle comme Xavier Bertrand appelant à voter pour sauver la République. Cette coalition, qui prétendait être un rempart moral, n’était en réalité qu’un stratagème électoral. En conséquence, aucun mandat clair n’émerge, et le Parlement se trouve dans un état de désordre politique. La démocratie a été remplacée par ce réflexe instinctif de blocage.

Deuxième scandale : Le déni du verdict des urnes

Le second scandale réside dans le refus du président Macron d’accepter la défaite de son camp. Les résultats des élections étaient évidents : la Macronie s’est retrouvée en troisième position, devancée par le RN et la coalition de gauche. Dans une démocratie mature, cela aurait dû entraîner un bouleversement significatif. Toutefois, en France, le président a préféré changer de façade plutôt que de changer de cap. Trois Premiers ministres se sont succédé, tous issus du même moule, entourés des mêmes personnalités et des mêmes ministres reconduits, témoignant d’une résistance au changement. La fenêtre sur le changement se ferme, le système demeure intouché. Cette continuité macroniste masque ainsi une véritable confiscation du pouvoir : les gouvernants ne collaborent plus avec le peuple, mais agissent contre lui, par inertie et par refus d’accepter la réalité. Cette obstination est le signe d’un régime en déclin, incapable de s’autoévaluer.

Troisième scandale : La prise d’otage idéologique

Le troisième scandale concerne la dérive idéologique. Pour maintenir son pouvoir, Macron s’est engagé dans une alliance discrète avec une gauche minoritaire mais influente. Bien que cette gauche ait perdu sa base populaire, elle reste sur le devant de la scène grâce à une forte influence médiatique. Aujourd’hui, les derniers socialistes, représentant seulement 2 % de l’électorat, dictent leurs symboles et leurs priorités fiscales à un gouvernement. Ils ont réussi à réintroduire dans le débat des idées que le pays pensait enterrées, comme le retour déguisé de l’ISF et les menaces pesant sur la flat tax. Au lieu de concilier la France avec le succès, le président semble en réalité promouvoir un discours de culpabilisation. Le macronisme est devenu un espace sans idéologie, où les courants opposés cohabitent et où la cohérence politique s’est évaporée.

Conclusion

Ces trois scandales — la peur transformée en programme, le déni du vote, et la manipulation idéologique — illustrent un même drame : la dénégation du réel. Ce réel, c’est un pays de droite dirigé par un centre gauche sans mandat. C’est une France exaspérée par la fiscalité excessive, le désordre ambiant et le décalage de ses dirigeants. C’est un président qui prétend défendre la République tout en la dépossédant de son essence démocratique. En continuant de refuser cette réalité, une tension explosive est créée, une frustration qui s’accumule et finit toujours par se manifester. Les seules voies honnêtes qui se présentent sont la dissolution, permettant de redonner la parole aux citoyens, ou la démission, pour admettre que ce quinquennat n’a plus ni légitimité ni sens. Tout le reste n’est que mascarade.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER