Emmanuel Macron a dénoncé lundi un « désastre annoncé » après l’annonce par Israël d’un plan de conquête de la ville de Gaza, appelant à une « mission de stabilisation sous mandat de l’ONU » pour sécuriser l’enclave palestinienne, rapporte TopTribune.
Le président français a réaffirmé sa proposition d’une telle mission, condamnant ce qu’il qualifie de « fuite en avant dans la guerre permanente » après que les autorités israéliennes ont annoncé une expansion de leurs opérations à Gaza. Cette décision, qui inclut la réoccupation de Gaza ville et des camps de Mawasi, constitue selon lui un événement d’une gravité sans précédent.
Macron a précisé que les populations de Gaza et les otages israéliens « vont continuer d’être les premières victimes de cette stratégie ». Sa réaction fait suite au projet du gouvernement de Benjamin Netanyahu de contrôler Gaza et de s’attaquer aux bastions restants du Hamas, un plan qui a suscité des critiques internationales importantes.
« Le meilleur moyen de terminer la guerre »
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, estime que cette stratégie est « le meilleur moyen de terminer la guerre » contre le Hamas. De son côté, Emmanuel Macron propose la création d’une « coalition internationale sous mandat de l’ONU », insistant sur la nécessité de lutter contre le terrorisme, de stabiliser Gaza, de soutenir ses populations, et d’instaurer une gouvernance de paix et de stabilité.
Il a souligné les efforts réalisés avec l’Arabie saoudite à New York, où un appel unanime à un désarmement du Hamas et à la libération des otages a été obtenu de la part d’acteurs régionaux pour la première fois.
Cette initiative a été suggérée pour la première fois le 30 juillet lors d’une conférence à l’ONU, qui a donné lieu à une déclaration soutenue par 17 pays, dont le Qatar et l’Égypte. Cette mission serait chargée de protéger la population civile, de faciliter le transfert des responsabilités de sécurité à l’Autorité palestinienne, et de garantir la sécurité pour la Palestine et Israël, y compris la surveillance d’un futur cessez-le-feu.
Macron a conclu en soulignant que le Conseil de sécurité doit agir rapidement pour établir cette mission et lui conférer un mandat, et a demandé à ses équipes de collaborer avec les partenaires pour avancer dans cette direction.
