L'Ukraine redoute une avancée russe dans le Donbass avant le sommet Trump-Poutine, l'UE appelle à soutenir la souveraineté ukrainienne

L’Ukraine redoute une avancée russe dans le Donbass avant le sommet Trump-Poutine, l’UE appelle à soutenir la souveraineté ukrainienne

13.08.2025 07:04
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À trois jours du sommet Trump-Poutine en Alaska, la Russie gagne du terrain dans une zone stratégique du Donbass, suscitant des inquiétudes à Kiev quant à un éventuel accord désavantageux. L’Union européenne réaffirme la nécessité d’une paix respectant le droit international et la volonté du peuple ukrainien, rapporte TopTribune.

Sur le front est de l’Ukraine, les forces russes ont récemment franchi plusieurs lignes de défense, atteignant Koutcheriv Iar, un village jusqu’alors éloigné du front. Cette avancée, observée au nord-est de Pokrovsk, a permis à Moscou de progresser d’une dizaine de kilomètres en l’espace d’une journée sur un axe stratégique, selon l’analyse militaire de DeepState. Ce corridor contrôlé par la Russie menace les communications routières de la région et Dobropillia, une garnison ukrainienne importante.

Les prochains jours seront déterminants

L’état-major ukrainien décrit une situation de combats défensifs « épuisants » face à un ennemi en supériorité numérique. De son côté, l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) estime qu’il est « prématuré » de parler d’une percée opérationnelle, tout en soulignant que les jours à venir seront cruciaux. Des frappes russes ont causé la mort de trois civils et blessé treize autres dans la région, intensifiant la pression sur les villes de Donetsk toujours sous le contrôle de Kiev.

Cette situation s’intensifie alors que Donald Trump doit rencontrer Vladimir Poutine ce vendredi, marquant leur première réunion depuis 2019. Le président américain évoque une rencontre jugée « constructive », tout en laissant entendre la possibilité d’« échanges de territoires », un sujet qui inquiète Kiev et l’Europe. Moscou exige que l’Ukraine renonce aux quatre provinces partiellement occupées, en plus de la Crimée, et renonce à toute adhésion à l’Otan, des conditions catégoriquement rejetées par Volodymyr Zelensky, qui n’est pas convié à cet entretien.

Les dirigeants de l’UE rappellent avec insistance le droit de l’Ukraine à déterminer son propre avenir et soulignent que toute paix doit reposer sur le respect de sa souveraineté. Une visioconférence est planifiée mercredi avec plusieurs chefs d’État européens, l’Ukraine et l’Otan pour coordonner les positions avant le sommet de l’Alaska.

« Nous ne nous retirerons pas du Donbass »

Dans une déclaration commune, des responsables du Parlement européen avertissent qu’aucun accord imposé par Moscou ne pourrait être considéré comme « juste ou viable ». Ils mettent en garde contre toute concession territoriale forcée et soulignent que « l’agression ne doit jamais être récompensée ». L’Union européenne est appelée à maintenir son soutien politique, économique, militaire et humanitaire à Kiev jusqu’à ce qu’une paix « globale, juste et durable » soit atteinte, précédée d’un cessez-le-feu inconditionnel.

À l’approche du sommet, Poutine renforce ses liens avec des alliés stratégiques tels que le chinois Xi Jinping, l’indien Narendra Modi et le brésilien Lula, montrant ainsi sa capacité d’influence sur la scène internationale. Trump, qui avait promis de résoudre le conflit en 24 heures, maintient une posture ambivalente entre médiation et possible désengagement.

Pour Kiev, l’enjeu est de taille : empêcher qu’une négociation bilatérale ne valide les succès militaires russes sur le terrain. Les jours à venir détermineront si l’Alaska marquera le début d’un processus de paix ou d’une nouvelle phase de la guerre. Volodymyr Zelensky a déclaré récemment que la Russie se prépare à de « nouvelles offensives » en Ukraine, affirmant : « Nous ne nous retirerons pas du Donbass ».

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