L’Ukraine a récemment présenté son nouveau drone kamikaze « Polianytsia », capable de frapper des cibles jusqu’à 700 km derrière les lignes russes, ce qui en fait un atout stratégique clé contre les infrastructures militaires de Moscou, rapporte TopTribune.
Présenté cette semaine au salon international de l’armement MSPO en Pologne, le drone « Polianytsia » suscite un intérêt croissant. Son nom, inspiré d’un pain traditionnel ukrainien, reflète l’identité nationale tout en indiquant sa vocation : frapper profondément à l’arrière de l’ennemi.
Portée stratégique
Développé dans une version modernisée, le drone mesure 3,5 mètres de long, dispose d’une envergure de 1,7 mètre et pèse 320 kg. Il décolle à l’aide d’un chariot depuis une piste d’aviation, puis poursuit son vol de façon autonome, guidé par GPS et un système de navigation inertielle résistant aux brouillages électroniques courants sur le champ de bataille.
Avec une portée annoncée de 700 kilomètres, l’Ukraine peut désormais viser une vingtaine de bases aériennes russes situées derrière la ligne de front. Volodymyr Zelensky a confirmé le « premier emploi opérationnel réussi » de cet appareil l’année dernière, sans préciser les cibles.
La livraison par drones
Depuis le début du conflit, les drones kamikazes sont devenus un symbole de la guerre. Les drones iraniens Shahed ont infligé de lourds dégâts aux infrastructures ukrainiennes, et leurs équivalents chinois ont également été utilisés par les forces russes. En réponse, Kiev mise sur sa propre industrie de défense pour produire des modèles tels que le « Polianytsia ». Par ailleurs, des entreprises européennes, comme la société française Delair près de Toulouse, contribuent en développant d’autres modèles destinés aux forces ukrainiennes.
Même si le « Polianytsia » apparaît opérationnel, son efficacité dépendra de la capacité de l’industrie ukrainienne à en produire en quantité suffisant