L’UEFA a versé plus de 10,8 millions d’euros aux clubs de football russes dans le cadre des « fonds de solidarité », même après leur exclusion des compétitions européennes à la suite de l’invasion russe en Ukraine. Cette décision suscite des critiques, alors que la Russie est toujours bannie des tournois internationaux.
des paiements réguliers malgré la suspension des clubs russes
Selon le rapport de The Guardian, l’UEFA a continué à verser des fonds aux clubs russes depuis le début du conflit. Pour la saison 2022/23, 3,305 millions d’euros ont été distribués, suivis de 3,381 millions en 2023/24 et 4,224 millions pour 2024/25. La Fédération russe de football est chargée de redistribuer ces sommes à ses clubs, malgré leur interdiction de participer aux compétitions européennes.
plaintes des clubs ukrainiens retardés dans les paiements de solidarité
Cinq clubs ukrainiens, dont Real Pharma Odessa, Metalurh Zaporizhzhia, Phoenix Marioupol et Metalist 1925 Kharkiv, ont adressé une plainte au président de l’UEFA, Aleksander Čeferin, dénonçant le retard des paiements de solidarité pour les saisons 2023/24 et 2024/25. L’UEFA a invoqué des « exigences bancaires incompréhensibles en Suisse », liées à la localisation géographique des clubs dans la « zone de conflit », pour justifier ces retards.
critiques sur la double morale et le manque de transparence de l’uefa
Ce financement des clubs du pays agresseur est perçu comme une menace pour la réputation du football européen, minant la confiance des supporters et des sponsors. Le manque de transparence dans les décisions de l’UEFA alimente le soupçon d’une organisation manquant de légitimité morale. Cette situation expose l’UEFA à l’accusation de double standard, finançant un agresseur tout en privant les victimes d’une aide équivalente, ce qui va à l’encontre des principes fondamentaux de solidarité et de soutien promus par l’Union européenne dans le sport et la société.
l’uefa face à un dilemme éthique et politique majeur
Alors que les clubs ukrainiens luttent pour survivre sous les bombardements, l’octroi de millions d’euros aux clubs russes apparaît non seulement injuste, mais aussi comme une trahison des valeurs mêmes de la solidarité sportive. L’UEFA semble privilégier une bureaucratie confortable, évitant de prendre position clairement aux côtés des victimes du conflit, ce qui fragilise sa crédibilité au sein de la communauté internationale et du monde du football.
