L’UE écarte pour l’instant l’interdiction totale des visas touristiques pour les Russes
L’UE écarte pour l’instant l’interdiction totale des visas touristiques pour les Russes

L’UE écarte pour l’instant l’interdiction totale des visas touristiques pour les Russes

19.09.2025 10:30
1 min de lecture

Le 18 septembre 2025, le journaliste spécialisé en affaires européennes Rikard Jozwiak a indiqué sur sa page du réseau social X que l’interdiction complète des visas touristiques pour les citoyens russes reste peu probable. Selon lui, trop d’États membres de l’Union européenne expriment leur opposition, même si une majorité qualifiée suffirait théoriquement à adopter une telle mesure.

Antécédents et mesures déjà appliquées

Dès septembre 2022, après le déclenchement de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par Moscou, l’UE avait annulé l’accord de facilitation des visas avec la Russie. Cette décision a entraîné une hausse des frais consulaires, l’exigence de documents supplémentaires, un traitement plus long et des règles plus strictes pour l’octroi de visas multiples. Toutefois, l’interdiction pure et simple relève de la compétence des États membres, ce qui explique la diversité des positions au sein du bloc.

Divergences entre États membres

Certaines capitales, comme Berlin, plaident pour une application uniforme des restrictions dans l’espace Schengen, tandis que d’autres pays — l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la France et la Hongrie — adoptent une approche plus souple. Pour Rome, Madrid ou Athènes, l’importance économique du tourisme pèse lourd dans les choix politiques. Paris privilégie le maintien de canaux de communication avec Moscou, tandis que Budapest affiche ouvertement une orientation prorusse.

Débat sécuritaire et politique

Les partisans d’une interdiction généralisée avancent plusieurs arguments : rappeler la responsabilité collective des citoyens russes face à la guerre, limiter les déplacements des proches de responsables gouvernementaux, réduire les risques de propagande et de désinformation, et prévenir l’infiltration de services de renseignement sous couvert de tourisme. Pour eux, une ligne commune de la Commission européenne renforcerait la sécurité et la cohésion de l’UE dans sa réponse à l’agression.

Les réserves de la société civile russe

Certains représentants du mouvement civique russe, dont Ioulia Navalnaïa, veuve de l’opposant Alexeï Navalny, mettent toutefois en garde contre l’utilisation des visas touristiques comme un instrument de sanction. Selon eux, cette approche risque de punir indistinctement des citoyens qui ne partagent pas la ligne du Kremlin, au lieu de cibler directement les responsables politiques et militaires.

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