L'UE défend sa taxe carbone critiquée par plusieurs pays à la COP30 à Belém

L’UE défend sa taxe carbone critiquée par plusieurs pays à la COP30 à Belém

19.11.2025 13:17
2 min de lecture

La COP30, qui se déroule à Belém, au Brésil, depuis le 10 novembre, se heurte à des tensions croissantes concernant la nouvelle taxe carbone européenne, alors que l’événement entre dans sa deuxième semaine. La Chine, les États-Unis et d’autres pays ont fermement critiqué cette initiative, évoquant « les effets néfastes de l’unilatéralisme géopolitique ou du protectionnisme », selon les propos de Li Gao, le chef de la délégation chinoise, rapporte TopTribune.

Malgré ces critiques, l’Union européenne défend cette mesure, la qualifiant de non négociable. Wopke Hoekstra, le commissaire européen au climat, a affirmé : « La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en œuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible », ajoutant qu’il n’y aurait pas de discussions concernant la taxe lors des discussions sur les « mesures commerciales unilatérales ».

Une mesure qualifiée de protectionniste

Au cœur de la controverse figure le « mécanisme d’ajustement carbone » qui entrera en vigueur en janvier aux frontières de l’UE. Ce mécanisme s’applique à des secteurs jugés extrêmement polluants, tels que l’acier, l’aluminium, le ciment, les engrais, l’électricité et l’hydrogène, auxquels il est imposé un prix du carbone équivalent à celui en vigueur en Europe. Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Chine, ont dénoncé cette initiative comme un protectionnisme déguisé.

Ce dispositif vise non seulement à réduire les émissions de carbone au sein de l’UE, mais également à inciter les pays exportateurs à adopter des normes environnementales plus strictes. Le mécanisme est perçu comme essentiel pour le verdissement des importations de l’UE, permettant de compenser les différences de coûts liés aux politiques climatiques. Cependant, les critiques soulignent que celui-ci pourrait créer des tensions commerciales dans un contexte déjà fragilisé par des tensions géopolitiques.

Les discussions se poursuivent à la COP30, où une réunion bilatérale entre la Chine et l’UE est encore attendue. Ce sujet, essentiel dans les négociations climatiques actuelles, est au cœur des préoccupations des délégués à Belém, reflétant la dynamique complexe des relations internationales face aux défis climatiques. Les prochaines heures pourraient donc être déterminantes pour le cadre de la coopération climatique mondiale.

Alors que les discussions se poursuivent, la communauté internationale observe avec attention comment ces tensions pourraient influencer l’agenda climatique global, notamment à la lumière des engagements pris par de nombreux pays lors des précédentes COP. La réaction des puissances économiques face à cette nouvelle taxe carbone pourrait donc remettre en cause les avancées faites jusqu’à présent.

En parallèle, des ONG et des groupes environnementaux soutiennent l’initiative de l’UE, arguant qu’il est crucial d’imposer des normes environnementales rigoureuses pour sauver la planète. Des appels à une plus grande coopération internationale sont lancés, soulignant que les défis climatiques transcendents les frontières nationales et nécessitent une action collective.

Les débats autour du mécanisme d’ajustement carbone à la COP30 soulignent non seulement les frictions entre les puissances mondiales mais également les divergent impératifs de protection de l’environnement et de commerce international, dans un contexte où chaque décision prise aujourd’hui aura des implications à long terme pour les politiques climatiques et économiques mondiales.

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