Le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique nord se renforce considérablement ce lundi. Classé en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, Erin impacte actuellement l’île Grand Turk, dans l’archipel britannique des Turques-et-Caïques, avec des rafales atteignant 220 km/h, d’après le Centre national américain des ouragans (NHC). Sa trajectoire se dirige désormais vers les Bahamas, où l’on s’attend à de fortes pluies et des vents destructeurs, rapporte TopTribune.
Au cours du week-end, l’ouragan a frôlé le nord des Petites Antilles et Porto Rico, provoquant inondations, chutes d’arbres et coupures massives d’électricité. Près de 150 000 foyers à Porto Rico ont été privés de courant dimanche. La compagnie locale Luma a depuis annoncé avoir rétabli l’approvisionnement pour « 96 % de ses clients ». En Haïti et en République dominicaine, les autorités sont en alerte face à un risque accru de crues soudaines alors que les premières averses liées à Erin commencent à toucher la région.
Une intensification rapide et inquiétante
Erin a connu une intensification rapide, passant du statut de tempête tropicale à celui d’ouragan majeur en un peu plus de 24 heures, atteignant brièvement la catégorie 5 avant de se stabiliser en catégorie 4. Michael Brennan, directeur du NHC, a souligné les conséquences à venir : « Cela va créer des conditions maritimes très dangereuses dans toute la partie occidentale de l’Atlantique et augmenter le risque de vagues et de courants dangereux et potentiellement mortels sur presque toute la côte est des États-Unis. »
Le système devrait poursuivre sa route vers le nord-ouest, se déplaçant entre la côte est des États-Unis et les Bermudes. Les services météorologiques américains alertent déjà sur la possibilité d’inondations côtières, particulièrement en Caroline du Nord, où des ordres d’évacuation ont été émis dans certaines zones. Même si l’ouragan reste au large des côtes, il pourrait générer des vagues dangereuses de plus de six mètres.
En 2024, l’Atlantique avait déjà été le témoin de plusieurs tempêtes meurtrières, dont l’ouragan Hélène, qui a causé plus de 200 victimes dans le sud-est des États-Unis. La saison des ouragans, qui s’étend traditionnellement de juin à novembre, suscite des inquiétudes croissantes alors que les scientifiques et les météorologues mettent en garde contre les impacts croissants du changement climatique sur l’intensité et la fréquence des ouragans.
La vigilance est de mise pour les habitants des zones côtières, notamment ceux qui se trouvent sous l’influence directe de l’ouragan Erin. Les autorités encouragent la population à se préparer et à suivre les directives des services d’urgence pour minimiser les risques. Alors que l’ouragan Erin continue de se déplacer, la situation reste à surveiller de près, avec des mises à jour régulières attendues des agences météorologiques et des autorités locales.
Les communautés touchées par Erin doivent s’attendre à de potentielles évacuations et une réponse d’urgence coordonnée, alors que les dommages matériels pourraient s’avérer significatifs. Les informations détaillées et les conseils continuent d’être diffusés pour garantir la sécurité des résidents des zones à risque.