Livraison, points relais et magasins : quel impact carbone pour vos achats ?

Livraison, points relais et magasins : quel impact carbone pour vos achats ?

02.07.2025 04:23
2 min de lecture

Les modalités de consommation telles que les livraisons express, les retraits en point relais et les achats en magasin ont un véritable impact sur l’environnement, souvent difficile à percevoir. Chaque action liée à une commande dégage une empreinte carbone, dont la moyenne s’élève à 9 tonnes de CO2 par an pour chaque individu en France, selon une enquête publiée en 2023 par l’Insee et le ministère de la Transition écologique, rapporte TopTribune. Cet article analyse les pratiques d’achat les plus polluantes ainsi que les solutions pour diminuer nos émissions au quotidien.

Les achats en ligne, plus écologiques ?

Selon les déclarations de Frédéric Duval, directeur général d’Amazon, « effectuer des achats en ligne est plus favorable à l’environnement que de se rendre dans un commerce traditionnel ». Cette assertion, relayée fin avril par France info, repose sur une étude de l’Agence de la transition écologique (Ademe). Ce rapport examine les implications écologiques des achats en ligne et propose des simulations pour comparer les divers scénarios.
Que vous optiez pour une livraison à domicile ou un retrait en point relais, l’empreinte carbone des achats en ligne reste généralement inférieure à celle des achats en boutique, sauf si les produits commandés sont expédiés de très loin. C’est surtout le transport qui alourdit les coûts environnementaux des achats en magasin. Les clients utilisent souvent leur véhicule individuel pour parcourir une distance moyenne de 10 km, entraînant une pollution trois fois supérieure à celle des livreurs qui optimisent leurs trajets en livrant plusieurs colis en une seule fois.

L’exception aérienne

Ce constat change toutefois lorsque le transport aérien est impliqué dans la livraison. L’impact carbone augmente considérablement si votre paquet provient d’Europe ou d’ailleurs, comme c’est souvent le cas pour certains articles de fast-fashion en provenance de Chine. Dans de telles situations, commander en ligne devient plus polluant que de se déplacer en magasin. Il est donc crucial d’être attentif aux sources d’approvisionnement des commerces locaux, qui peuvent également recevoir des produits provenant de loin.
L’Ademe conclut que les options les moins nuisibles restent l’achat en magasin avec un déplacement non motorisé (à pied ou à vélo), ou les commandes en ligne livrées à domicile, à condition qu’elles n’aient pas été transportées par avion. Il est également essentiel de prendre en compte d’autres facteurs, comme le suremballage, les livraisons manquées et les retours, qui aggravent encore l’empreinte carbone.

Un outil pour évaluer son impact

Pour calculer ses propres émissions, l’Agence de la transition écologique a mis en place un simulateur permettant d’estimer les émissions de CO2 associées aux différentes méthodes d’achat. Cet outil aide à évaluer les implications environnementales selon plusieurs options : se rendre à pied dans un magasin, commander en ligne avec livraison à domicile ou opter pour un point relais. Les utilisateurs peuvent également préciser le type de produits concernés, qu’il s’agisse de nourriture, de vêtements, de chaussures ou de livres. En outre, cet outil prend en compte l’impact lié à la fabrication des objets. L’objectif est de sensibiliser le public à la pollution générée par ses choix de consommation et d’encourager des pratiques plus responsables. Testez vos simulations sur : Agirpourlatransition.ademe.fr.

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