Les forces russes font toujours face jeudi à une incursion majeure des troupes ukrainiennes dans la région frontalière de Koursk, un revers inattendu pour le Kremlin dont l’armée était à son avantage jusque-là sur le front.
Les autorités ukrainiennes rompent leur silence sur les opérations en cours en Russie. Deux jours après le début d’une incursion sur le territoire, un conseiller de l’administration présidentielle ukrainienne s’est exprimé sur le réseau social X, évoquant une conséquence de « l’agression » russe en Ukraine. « La cause première de toute escalade, de tout bombardement, de toute action militaire, y compris dans les régions de Koursk et de Belgorod, est uniquement l’agression sans équivoque de la Russie », a déclaré Mykhaïlo Podoliak, sans non plus clairement attribuer cette attaque à l’armée ukrainienne.
« La Russie a toujours cru que les normes juridiques restrictives ne s’appliquaient pas à elle et qu’elle pouvait ainsi attaquer les territoires des pays voisins en toute impunité et exiger hypocritement… l’inviolabilité de son propre territoire », a-t-il ajouté.
« Mais la guerre est la guerre, avec ses propres règles, l’agresseur y paye inévitablement les conséquences correspondantes. »Mykhaïlo Podoliak, conseiller de l’administration présidentielle ukrainienne
sur le réseau social X
L’armée ukrainienne a lancé mardi l’assaut avec jusqu’à 1 000 soldats et des véhicules blindés, a affirmé l’état-major russe, qui assure tout faire pour repousser les soldats ukrainiens hors de son territoire. Selon plusieurs analystes, l’avancée ukrainienne se concentre autour de Soudja, une ville russe d’environ 5 500 habitants situés à une dizaine de kilomètres de la frontière et qui abrite une station de gaz livrant toujours l’Europe via l’Ukraine.