Le PSG n’a marqué que trois buts en cinq matchs de cette première phase de la Ligue des champions. Il ne reste que trois rencontres aux Parisiens pour corriger le tir.
Le PSG est dans l’urgence. Avec une petite victoire et quatre points en seulement cinq matchs de Ligue des champions, le club de la capitale voit déjà sa qualification directe compromise. A trois matchs de la fin de la phase de la ligue, il pointe à la 25e place du classement, soit le premier club virtuellement éliminé.
Les Parisiens se déplacent à Salzbourg sans Ousmane Dembélé (suspendu) mardi, avant de recevoir Manchester City (22 janvier) puis de se rendre Stuttgart (29 janvier) pour finir. Ils sont dans l’obligation de gagner au moins deux de leurs trois derniers matchs. Pour cela, il va leur falloir retrouver l’efficacité. Mais comment ? Et, surtout, avec qui ?
Dans les chiffres, le PSG est enlisé offensivement
Sturm Graz, Bologne et les Young Boys de Berne. Voici les seuls clubs qui ont marqué moins de buts que le PSG cette saison en Ligue des champions. Avec seulement trois buts marqués en cinq rencontres de C1, le PSG fait office de cancre sur le plan de l’efficacité, non seulement chez les favoris, mais parmi les 32 équipes du plateau.
Pire, les Parisiens ne savent plus gagner. Depuis leur victoire miraculeuse face à Gérone lors de la première journée, ils ont perdu trois de leurs quatre derniers matchs. L’adversité était considérable (Arsenal, Bayern Munich, Atlético et PSV), mais jamais Paris n’a semblé capable de dominer son adversaire. Un chiffre en témoigne : sur ses trois dernières sorties en C1, le PSG n’a marqué que deux fois en… 60 tirs. Une inefficacité chronique et presque historique.
Luis Enrique persiste et signe
Au centre des critiques pour son jeu de possession efficace en Ligue 1 mais stérile en C1, Luis Enrique a parfois reconnu les maux de son équipe. « On s’est compliqué la tâche tout seuls. Le football ne retient que les buts et, pour ça, on a encore une marge de progression. C’est évident que nous devons être meilleurs », avait concédé l’entraîneur parisien avant le Bayern Munich, le 26 novembre.
Dépassés par les Bavarois, les Parisiens avaient une nouvelle fois pu mesurer l’écart qui les sépare des meilleures cylindrées du continent. Avec un seul but pour deux nuls après la défaite face au Bayern (1-1 face à Nantes et 0-0 face à Auxerre), la machine semble même s’être enrayée en championnat.
Lundi, en conférence de presse, Luis Enrique a maintenu sa ligne : s’appuyer sur les nombreuses occasions du PSG à chaque match, afin de finalement renverser la vapeur et enclencher un nouveau cercle vertueux d’efficacité. « La formule magique est claire : toujours générer plus d’occasions que l’adversaire. Si on peut en générer 20, 25, 30 et plus encore, c’est tant mieux. Il faut garder la confiance, et insister, insister, insister », a martelé le technicien espagnol.
Plus de locomotive offensive depuis le départ de Mbappé
Le constat est douloureux : aucun attaquant parisien n’a marqué en Ligue des champions depuis le… 16 avril, date du triplé de Kylian Mbappé face à Barcelone. L’international français parti, personne n’a su prendre le relais pour sortir le PSG de l’ornière. Jusqu’à cet été, le PSG avait toujours pu se reposer sur un buteur fiable, mais il doit désormais composer sans, par dépit ou par choix.
Avec Ousmane Dembélé, suspendu, Luis Enrique sera en plus privé mardi d’une de ses deux lames sur les côtés, qui génère beaucoup d’occasions malgré sa maladresse. C’est donc Bradley Barcola qui sera chargé de la grande partie de l’animation offensive face à Salzbourg. Mais ce PSG n’a aucune garantie offensive en C1 cette saison.
Avec un petit but en 15 matchs de C1 depuis son arrivée à l’été 2023 pour Barcola, et aucun but en 21 tirs cette saison en C1 pour Dembélé, les deux flèches n’ont jamais trouvé une carburation stable et équilibrée. « Quand on ne gagne pas les matchs avec autant d’occasions, on a quand même une grande part de responsabilité », a reconnu le Français, lundi, au nom du secteur offensif.
Ramos et Kolo Muani, la solution ou le pansement ?
Le retour de Gonçalo Ramos, titularisé lors des deux derniers matchs, pourrait permettre au PSG de retrouver un numéro neuf de métier, après avoir tenté Marco Asensio et Kang-In Lee en rôle de faux neuf, deux options qui n’ont jamais donné satisfaction à moyen terme. « Ça nous apporte plus de confiance dans la surface, il est aussi bon au dos au jeu. Sur les centres, c’est vraiment bien d’avoir un joueur qui peut couper au premier poteau, qui est vraiment partout dans la surface », s’est réjoui Bradley Barcola au sujet du Portugais lundi.
Peu à l’aise face à des blocs bas et compacts, le PSG devrait cette fois avoir l’occasion d’avoir du champ pour se projeter face à Salzbourg. « On sait qu’ils vont venir nous presser, c’est différent de la Ligue 1 avec des équipes qui nous attendent. C’est une très bonne chose pour nous, il y aura des espaces. Quand on a de l’espace, on arrive à faire mal », espère Bradley Barcola. Pas forcément le profil du Portugais, qui n’affiche pas des lignes de statistiques affriolantes avec deux passes décisives pour aucun but en quatre matchs dont trois comme titulaire. De quoi ouvrir le poste en pointe à un autre joueur, plus rapide, adepte des espaces ?
Randal Kolo Muani, brillant avec les Bleus mais emprunté à Paris (deux buts depuis le début de saison en 14 rencontres), n’ayant pas ses faveurs, Luis Enrique n’a pas vraiment l’embarras du choix dans son schéma type en 4-3-3. Si la teneur du flacon importera, il faudra avant tout l’ivresse de la victoire à la sortie, ou le PSG compromettra très fortement ses chances de voir les barrages en février prochain. « On ne se met pas de pression supplémentaire mais on sait que c’est maintenant ou jamais », résume Bradley Barcola.