Mercredi, le club parisien a quasiment réduit au silence l’équipe considérée comme la meilleure au monde actuellement. Malgré la défaite, il possède encore toutes ses chances de qualification pour les quarts de finale.
Un doute subsistait encore. Sur une dynamique éclatante, le Paris Saint-Germain avait l’occasion de montrer qu’il avait à nouveau sa place dans le gratin du foot européen. Comme lors de ses trois premiers matchs de Ligue des champions face à des références cette saison (Arsenal, Atlético de Madrid, Bayern Munich), le club de la capitale s’est à nouveau incliné, mercredi 5 mars, en huitièmes de finale aller contre Liverpool (0-1).
Pourtant, le contenu de son match (en dehors de son manque d’efficacité) et sa capacité à faire déjouer l’une des meilleures équipes du moment, invitent à l’optimisme, même si devoir remonter un but à Anfield est un sacré défi.
« Ils ont été la meilleure équipe ce soir », a reconnu Arne Slot, le coach de Liverpool, en ouverture de sa conférence de presse d’après-match. Prononcés par le guide de l’équipe la plus en vue en Europe depuis le début de la saison, leader du championnat le plus relevé avec 13 points d’avance, ces mots ont encore plus de force. « Toutes les statistiques avancées montraient qu’ils étaient la meilleure équipe de la Ligue des champions jusqu’à présent, même si c’est nous qui avons terminé premiers de la phase de ligue », a même ajouté le Néerlandais, arrivé l’été dernier pour remplacer Jürgen Klopp.
« Notre meilleur match »
Mercredi soir, Paris a privé les Reds du ballon (71% de possession) et a terminé la rencontre avec 27 tirs à deux. « On a fait un match très complet, peut-être notre meilleur sur les deux dernières saisons. On a vraiment été meilleurs qu’eux, mais ils ont gagné ce match. Le football est parfois injuste », a réagi à chaud Luis Enrique. Comme à son habitude, le technicien asturien n’a pas souhaité se cacher derrière les décisions défavorables du corps arbitral.
« Je suis très fier de ce qu’ont fait mes joueurs », a-t-il répété, n’accablant personne pour le but encaissé en fin de match, sur la seule véritable occasion de Liverpool. En dépit de l’inexpérience de cette équipe très jeune, emmenée par un seul trentenaire Marquinhos (30 ans), et de l’absence de superstar, son Paris Saint-Germain a fait passer un sale quart d’heure à l’équipe qu’il considère comme « la meilleure » d’Europe actuellement.
Surtout au cours de la première période, qui a pris les airs d’une leçon de foot. « C’est un miracle que le score soit resté à 0-0 à la mi-temps », a reconnu Arne Slot, qui a justifié le temps perdu volontairement par son équipe, notamment sur six mètres, par le constat qu’un « match nul semblait être le meilleur résultat possible », tant le PSG dominait.
« Rien à perdre »
Le deuxième acte n’a pas compté autant d’occasions franches, mais celles qui l’ont été, ont été repoussées par le gardien des Reds, Alisson Becker, qui a avoué à l’issue avoir joué « probablement le match de sa vie ». Paris a alors laissé plus d’espaces et tenté beaucoup trop de frappes de loin.
Mais Luis Enrique ne pense pas que la qualification se jouera sur des progrès à faire dans des secteurs ciblés. « Nous n’avons joué que le premier match. On n’a rien à perdre. Nous n’avons qu’à répéter le match qu’on a fait aujourd’hui. Nous avons déjà su retourner ce genre de situations », s’est-il justifié en faisant référence aux quarts de finale de l’édition précédente, passés grâce à un succès 4-1 à Barcelone (2-3 au Parc à l’aller).
« C’est maintenant qu’on va montrer l’équipe qu’on est. A nous de montrer notre personnalité, notre force, d’aller faire un grand match là-bas. Cette fois, on marquera, et on passera, j’en suis sûr », s’est enflammé un Vitinha pas du tout abattu au micro de Canal+. Après tout, même à Anfield, Paris n’a qu’un but à remonter.