En éliminant Arsenal, le club de la capitale s’est hissé, mercredi, pour la deuxième fois de son histoire en finale de la C1. Il y défiera l’Inter le 31 mai prochain à Munich.
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Plus qu’une marche à gravir. Le Paris Saint-Germain s’est hissé en finale de la Ligue des champions après avoir écarté Arsenal en demi-finale (2-1 au retour, 3-1 cumulé). Au lendemain de cette qualification mémorable, la presse française et même étrangère saluent la performance du PSG, jeudi 8 mai. Après la victoire de l’aller à Londres, le club parisien n’avait plus qu’à finir le travail à domicile et il l’a fait brillamment au terme d’une partie globalement maîtrisée.
Il n’en reste pas moins que L’Equipe affiche un large « Libérés » en Une. Et ce, tant parce que les Parisiens ont, malgré tout, été bousculés dans le premier quart d’heure, puis une fois le score acquis – le journaliste Vincent Duluc évoque notamment « un vieux reste de malédiction » planant après le pénalty du 2-0 raté par Vitinha -, que parce que l’attente de retrouver ces sommets européens, cinq ans après, se faisait pressante.
Le Parisien, qui titre « Paris en finale, Paris en fusion », poursuit également sur cette idée de délivrance : « Mais qu’il est doux de savourer une finale avec gourmandise après avoir autant appris à perdre. A laisser parler la folie après avoir été trop poli dans tant de défaites », s’émerveille le quotidien francilien, saluant fièrement l’ambiance « façon boîte de nuit » et la ferveur mise par les fans pour transformer le Parc des Princes en « cratère de volcan ».
La presse régionale n’oublie pas le PSG
Pour le public parisien, survolté mercredi au rythme de la pyrotechnie, ce sera la première finale de Ligue des champions de l’histoire au stade, après celle perdue en 2020 contre le Bayern Munich (0-1) dans le huis clos de Lisbonne en raison du Covid. Ainsi, toujours dans les colonnes du Parisien, l’éditorial du jour appelle la France du foot à « une belle et bienvenue communion » derrière le PSG, comme ce fut le cas pour Marseille avant sa victoire en 1993.
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Le message semble globalement passé auprès de la presse régionale, qui joue le jeu ce matin à l’image de Ouest-France ou encore de La Montagne avec un encart sur le PSG. En petit, Midi Libre parle lui d’un Paris « costaud », quand le club de la capitale éclipse l’actualité locale sur les terres de L’Est Républicain : « Le PSG se rapproche de son rêve », affirme en Une le quotidien avec un beau cliché de la joie des partenaires de Marquinhos après cette demi-finale retour.
Pas franchement si enthousiaste, La Provence prend de son côté plus de pincettes sur son site. « Les supporters de l’OM qui, pour la plupart, ont suivi cette demi-finale retour en espérant une ‘remontada’ des Gunners ne peuvent s’empêcher de trembler et de voir des signaux qui ne les rassurent pas : le match décisif se déroulera à… Munich. Quant à l’adversaire, il s’agira donc d’un club milanais. Comme en 1993 », peut-on y lire en référence au titre de l’Olympique de Marseille acquis aux dépens de l’AC Milan.
Luis Enrique, Fabian Ruiz et Achraf Hakimi mis en avant
Outre-Manche, on voulait croire à un coup de canon des Gunners après la déception du match aller, mais les Londoniens n’ont eu le droit qu’au coup de grâce. Les Rouge et Bleu ont éliminé coup sur coup trois clubs anglais (Liverpool, Aston Villa, Arsenal après avoir renversé Manchester City en phase régulière). Suffisant pour que le tabloïd The Sun ne se résolve à constater l’« Eiffel power » dans un jeu de mot très parisien : « Le rêve d’Arsenal en Ligue des champions a été brisé par l’impitoyable Paris Saint-Germain ».
Le ton est plus enjoué de l’autre côté des Pyrénées, où le quotidien AS ose l’appropriation de ce succès avec sa Une sur les deux buteurs du soir, « le Sévillan Fabian et le Madrilène Achraf ». Si Ruiz a remporté l’Euro 2024 avec la Roja, Hakimi représente lui le Maroc, malgré sa double nationalité espagnole, mais qu’importe pour le journal, allant jusqu’à affirmer en lettres capitales que « L’Espagne décroche la finale ».
Les médias ibériques saluent également la victoire de leur compatriote sur le banc du club parisien : « Luis Enrique porte le PSG en finale de Ligue des champions », se félicite les Catalans de Sport, ravis de voir l’ex-entraîneur du Barca s’illustrer dix ans après avoir mené les Blaugrana vers leur dernier titre européen. « Le PSG sera en finale, précisément l’année où il a perdu son plus grand atout pour atteindre le trophée, Kylian Mbappé », sourit de son coté Mundo Deportivo, sans perdre l’occasion d’égratigner le rival du Real.
L’Italie se projette déjà sur une « une finale de légende »
Pas tout à fait remis de leurs émotions de mardi soir, les journaux transalpins font toujours la part belle à la bande de l’Inter de Simone Inzaghi, mais ne semblent pas surpris de l’identité de l’ultime adversaire du club milanais dans la compétition. « Le PSG et sa jeunesse, son aura d’équipe du futur comme du présent, seront un obstacle très difficile à franchir », prévient la Gazzetta dello Sport avant ce premier affrontement officiel de l’histoire entre les deux clubs.
« Dans la double confrontation, le PSG a non seulement montré qu’il était supérieur à Arsenal, mais qu’il pouvait gagner de plusieurs manières : grâce au talent de ses attaquants, avec ‘Kvara’ qui brillait et Luis Enrique qui gérait bien la condition physique imparfaite d’(Ousmane) Dembélé au match retour, mais aussi en souffrant en défense, avec les arrêts de l’incroyable (Gianluigi) Donnarumma en dernier recours », poursuit le quotidien sportif de référence en Italie, dithyrambique sur le portier de la Squadra Azzurra.
« Inzaghi retrouve le PSG » pour « une finale de légende avec Gigio et Kvara », estime enfin le Corriere dello Sport, prenant « rendez-vous le 31 en Bavière ». Mais il manque tout de même de rappeler que chaque fois que Munich a accueilli la finale de la plus belle des compétitions, elle a accouché d’un vainqueur inédit (Nottingham 1979, OM 1993, Dortmund 1997, Chelsea 2012). Un heureux présage pour le PSG, qui aura aussi de solides arguments à faire valoir.