Le Premier ministre a évoqué mardi la possibilité de supprimer deux jours fériés, citant à titre d’exemple le « lundi de Pâques » et le « 8 mai ». Cette initiative vise à diminuer le déficit et à réaliser des économies de l’ordre de 40 milliards d’euros, rapporte TopTribune.
Propositions budgétaires controversées
C’est une annonce marquante de François Bayrou. Lors de la présentation du budget 2026, il a suggéré que « deux jours fériés soient supprimés pour tout le pays », mentionnant spécifiquement « le lundi de Pâques, qui n’a aucune signification religieuse », ainsi que « le 8 mai ». Il a aussi exprimé sa volonté d’envisager d’autres propositions.
Les réactions des Français, notamment à Paris, sont mitigées. Gaëlla, employée dans le secteur de l’hôtellerie, a exprimé son indignation : « Je viens juste de le voir sur les réseaux sociaux et j’ai failli mettre un commentaire tellement j’étais énervée. » Pour elle, cette décision représente une erreur budgétaire. Elle utilise ces jours pour passer du temps avec sa famille, se ressourcer et se rendre à la campagne.
Pierre, cadre dans une grande entreprise cotée au CAC 40, approche la question différemment. Il considère que la France a trop de jours fériés. Selon lui, cette suppression ne poserait pas de problème : « Il y a déjà dix jours de RTT pour beaucoup de salariés, accompagné de cinq semaines de congés payés et d’autres jours liés à l’ancienneté. » Toutefois, il n’est pas d’accord avec les dates proposées : « Peut-être qu’il aurait fallu supprimer le 15 août. Le lundi de Pâques a une certaine valeur symbolique. » Il met aussi en avant la nécessité de rationaliser ces jours fériés, notamment ceux qui tombent près des week-ends prolongés.
Maher, un dirigeant dans le secteur des énergies renouvelables, s’interroge sur la pertinence de renoncer au 8 mai, commémorant la reddition de l’Allemagne nazie. « Je ne sais pas quel conseiller a suggéré cette date. Il aurait été préférable d’en choisir une autre, le 8 mai symbolisant la victoire contre le nazisme. Cela semble être une très mauvaise idée. » Il souligne également qu’avant de supprimer de nouveaux jours fériés, il serait plus judicieux de faire respecter la journée de solidarité instaurée à la Pentecôte, il y a plus de vingt ans.
Réactions dans l’opinion publique
Les opinions autour de cette proposition sont diverses. Nombreux sont ceux qui questionnent les priorités du gouvernement face aux autres problématiques sociales et économiques. Beaucoup voient dans cette suggestion une mesure qui pourrait accroître le mécontentement national à une période déjà marquée par des tensions économiques.
Des économistes estiment que la réduction des jours fériés pourrait avoir des conséquences négatives sur la qualité de vie des employés et leur santé mentale. Après tout, les jours fériés représentent pour bon nombre de Français l’opportunité de se reposer et de se ressourcer.
En contrepartie, certains défendent l’idée que ces changements pourraient contribuer à une meilleure productivité sur le long terme. Les partisans voient cette mesure comme une étape nécessaire vers la modernisation du cadre de travail et une nécessité pour un avenir économique stable.
En définitive, le débat autour de la suppression de ces jours fériés met en lumière des tensions entre une politique axée sur les économies d’argent et un désir d’épanouissement des citoyens. Le sujet mérite certainement d’être approfondi et débattu, tant il touche à la vie quotidienne d’un grand nombre de Français.