Les syndicats pourront-ils maintenir leur unité après la mobilisation du 18 septembre ?

Les syndicats pourront-ils maintenir leur unité après la mobilisation du 18 septembre ?

19.09.2025 09:43
2 min de lecture

Des centaines de milliers de manifestants affluent à travers la France pour soutenir des revendications variées

Plus de 500 000 manifestants ont défilé dans toute la France le 18 septembre, cherchant à exprimer leurs préoccupations sur diverses questions sociales. Les syndicats, satisfaits de cette mobilisation unitaire, se réunissent désormais pour décider des prochaines étapes, rapporte TopTribune.

Selon le ministère de l’Intérieur, cette manifestation représente la première de cette ampleur depuis la réforme des retraites, attirant des participants de tout le pays. Les leaders syndicaux, Sophie Binet de la CGT et Marylise Léon de la CFDT, ont déclaré : « C’est une journée réussie. » La manifestation s’est déroulée dans un climat relativement pacifique, sans incidents majeurs, ce qui a été salué par certains leaders politiques.

La participation parmi les fonctionnaires était considérée comme significative. Ce mouvement a rassemblé plus de monde que la journée d’action « Bloquons tout » du 10 septembre, où la CGT avait été la seule à participer. Les revendications étaient diverses, englobant des demandes pour améliorer le pouvoir d’achat, des appels à réviser ou abroger la réforme des retraites et des initiatives pour lutter contre les inégalités.

Les syndicats, renforcés par cet élan, cherchent à affirmer leur place dans le discours public face à des mouvements citoyens plus récents, notamment ceux organisés à travers les réseaux sociaux. Contrairement à des mobilisations passées comme celles des « gilets jaunes », les syndicats traditionnels ont réussi à maintenir leur rôle central dans cette mobilisation.

La question de l’unité syndicale devient cruciale, certains syndicats comme la CFDT privilégiant la négociation avec le gouvernement, tandis que la CGT pourrait appeler à des actions plus radicales dans les jours à venir. La démarche de la CGT, influencée par la France Insoumise, pourrait entraîner de nouvelles grèves, mais les syndicats doivent naviguer prudemment en considérant le coût potentiel de ces actions pour les travailleurs.

Les syndicats, galvanisés par le succès de la manifestation, en profitent pour revendiquer une plus grande justice sociale et réclamer une redistribution des efforts économiques. Parmi les manifestants, une majorité d’actifs dans la quarantaine a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la situation économique actuelle, soulignant la nécessité d’une action immédiate pour améliorer les conditions de vie.

En réaction, le patronat, représenté par Patrick Martin du Medef, a averti qu’il organiserait un rassemblement si les entreprises étaient trop sollicitées lors des discussions budgétaires. Toutefois, cette menace a été rejetée par d’autres acteurs du secteur, indiquant un fossé croissant entre les grandes et petites entreprises quant à la façon dont elles envisagent l’avenir face à la pression fiscale.

Avec des enjeux sociaux en plein essor, la mobilisation de septembre a redonné une légitimité aux syndicats qui prévoient d’intensifier leurs efforts dans le but de représenter le monde du travail lors des discussions à venir sur le budget, renforçant ainsi leur voix dans le paysage politique français.

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