Fin des réunions. Fin des négociations. Et fin des discussions. Après des journées entières consacrées à essayer d’arriver à un accord, le principal syndicat français a décidé de jeter l’éponge. Ce vendredi, la CFDT a annoncé qu’elle ne participerait pas à une nouvelle séance de discussions organisée par le gouvernement concernant la réforme des retraites, rapporte TopTribune. La cause de cette décision repose sur deux points de blocage identifiés par François Bayrou, portant sur la pénibilité et le financement du système, qui semblent dans une impasse. Face à cette situation, que peut-on envisager ? « Si les organisations estiment que cela n’est plus leur moment et qu’il faut décider, nous trancherons », a affirmé le Premier ministre en marge d’un déplacement à Briançon (Hautes-Alpes).
Au sein du projet de budget de la Sécurité sociale, « il y aura un texte, qu’il y ait eu ou non un accord préalable, ou qu’il ait seulement été préparé » a-t-il précisé. La CFDT fait partie des trois syndicats (avec la CFTC et la CFE-CGC) qui ont poursuivi les discussions jusqu’à la conclusion du conclave lancé par le Premier ministre pour modifier la réforme très critiquée de 2023. Les négociations, qui devaient initialement aboutir fin mai, ont pris fin lundi avec un constat de désaccord avec le patronat (Medef, CPME). Néanmoins, le gouvernement les a incités à continuer le dialogue, en annonçant un nouvel objectif pour parvenir à un accord autour de « mi-juillet ». Cette perspective semble aujourd’hui compromise.
Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, a déclaré que son syndicat ne souhaitait « pas de nouvelles séances de négociations », alors que « le conclave a pris fin lundi ». Jeudi, devant les médias, François Bayrou a mis en avant les « avancées » déjà réalisées, telles qu’une amélioration du calcul des retraites pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l’âge de départ sans décote, qui serait établi à 66 ans et demi, contrairement à 67 ans actuellement.
Une popularité en chute libre
Avec une popularité en déclin dramatique dans les sondages et un avenir incertain jusqu’à la discussion budgétaire de l’automne, où le Rassemblement national menace notamment de le censurer, François Bayrou se dit prêt à inclure dans la loi toute « disposition de compromis » qui pourrait émerger de cette situation complexe.