Les socialistes mettent le gouvernement sous pression avec un ultimatum pour une taxation plus forte des riches

Les socialistes mettent le gouvernement sous pression avec un ultimatum pour une taxation plus forte des riches

24.10.2025 13:43
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Ultimatum au gouvernement sur la taxation des grandes fortunes

Olivier Faure met en demeure le gouvernement d’intégrer des mesures de taxation plus sévères pour les patrimoines les plus riches, « d’ici lundi ». Cette pression s’intensifie alors que les députés commencent, le 24 octobre, les débats sur la partie recettes du projet de loi de finances pour 2026 (PLF). Face à cette situation, le Premier ministre Sébastien Lecornu est sous une forte menace de censure, rapporte TopTribune.

Au cours d’une intervention sur BFMTV, Faure a clairement indiqué : « S’il n’y a pas d’évolution sensible d’ici lundi, ce serait terminé. » Cette déclaration met en lumière l’urgence d’un rapprochement entre la gauche et le gouvernement sur la question de la fiscalité des grandes fortunes. Déjà jeudi, Boris Vallaud, président du groupe PS à l’Assemblée nationale, avait signalé que « beaucoup de choses vont se jouer dès ce week-end. »

La principale question au cœur des débats est l’instauration de la taxe Zucman, déjà rejetée en commission, malgré le soutien du Rassemblement National. La stratégie du PS pourrait se focaliser sur la menace de censure pour faire pencher la balance en leur faveur, ou tenter de négocier des compensations politiques pour abandonner certaines demandes.

Romain Eskenazi, porte-parole du groupe PS, a précisé : « Nous ne sommes pas inflexibles au point de dire ‘Notre programme ou rien’, ni même ‘Zucman ou rien’. Mais si nous n’avons pas plus d’efforts pour les grandes fortunes ni un soutien aux bas salaires, ça ne sert à rien de continuer à discuter ce budget. » Il souligne des points sensibles comme la suppression d’abattements pour les retraités et le gel des prestations sociales.

Un ministre du gouvernement a réagi en déclarant : « Le PS va hausser la voix pour réclamer la taxe Zucman, mais il n’y a pas une majorité dans l’hémicycle pour la voter. Et ils le savent bien. » Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a également évoqué la nécessité de demeurer raisonnable dans des discussions sur la fiscalité, sans tomber dans une surenchère.

L’approche du gouvernement semble être axée sur la recherche d’un compromis, avec Amélie de Montchalin affirmant : « Nous voulons un débat et nous cherchons un compromis. » Ce recentrage pourrait pourtant annonçer de nouvelles tensions, évaluant la capacité de Lecornu à naviguer dans cette période délicate.

Marine Le Pen, présidente du RN, a critiqué la posture du PS, qualifiant leurs manœuvres de « théâtre. » Alors que la situation demeure tendue, il semble que le Premier ministre soit mis en garde contre des périodes d’incertitude croissante à l’approche des discussions budgétaires.

Dans un climat politique déjà chargé, chaque jour d’octobre pourrait d’avérer déterminant pour l’avenir de la législation fiscale proposée et la solidité du gouvernement Lecornu.

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