Les saumons d’élevage en Écosse : vers un constat inquiétant sur le bien-être animal

Les saumons d’élevage en Écosse : vers un constat inquiétant sur le bien-être animal

24.10.2025 09:03
2 min de lecture

Le saumon, prisé pour ses qualités nutritives et largement consommé par les Français, notamment durant les fêtes, pose des questions alarmantes concernant le bien-être animal. Dans son documentaire *Un poison nommé saumon, enquête sur une industrie dévastatrice*, Maxime Carsel révèle les côtés sombres de cette industrie, qui soulèvent des inquiétudes quant aux méthodes d’élevage, rapporte TopTribune.

Conditions d’élevage alarmantes en Écosse et en Norvège

Les Français importent 99 % de leur saumon, principalement d’élevages en Norvège et au Royaume-Uni. En Norvège, des progrès ont été réalisés concernant les conditions de vie des saumons et l’utilisation de pesticides, mais la situation en Écosse est préoccupante. Près de 200 fermes salmonicoles y concentrent jusqu’à 200 000 saumons dans des cages où l’espace vital se limite à l’équivalent d’une baignoire par poisson. Ces élevages d’un genre peu reluisant se heurtent à des enjeux de maladie et de santé animale.

Le saumon, un animal capable de grandes migrations, souffre d’un environnement exigu qui compromet sa santé. Ces poissons sont souvent entassés, vivant dans des conditions similaires à celles des élevages intensifs de volaille, pendant une période de 12 à 24 mois avant d’être abattus.

Propagation des maladies dues à l’élevage intensif

La promiscuité des saumons dans ces fermes favorise le développement de maladies et l’infestation par des parasites tels que les poux de mer. Ces parasites, se nourrissant du mucus protecteur des poisson, entraînent des blessures et un taux de mortalité élevé. Pour contrer cette infestation, des pesticides, tels que le benzoate d’émamectine et l’azaméthiphos, sont utilisés, mais leur impact sur l’écosystème environnant est dévastateur, avec une contamination potentielle s’étendant sur 39 km², affectant la biodiversité locale.

D’autres méthodes, comme l’utilisation de poissons nettoyeurs ou l’imposition de traitements thermiques violents, n’ont pas réussi à résoudre le problème sans engendrer davantage de souffrance et de mortalité parmi les saumons. Le procédé connu sous le nom de « Thermolicer », qui implique de plonger les saumons dans des bains de pesticides ou d’eau chaude, est controversé et souvent fatal.

Impacts environnementaux et témoignages de lanceurs d’alerte

Les malversations dans l’industrie du saumon ne se limitent pas seulement aux conditions d’élevage. Lors d’une visite sur l’île Lewis en Écosse, un observateur a décrit les fermes de l’extérieur comme non inquiétantes, mais leur impact environnemental est considérable. Les exemples de pollution plastique, notamment des tuyaux retrouvés sur les côtes, révèlent la dégradation causée par ces installations, mettant en lumière un problème majeur lié à la durabilité écologique.

Les systèmes de pêche associés à l’industrie du saumon dépendent fortement de la capture de poissons sauvages pour l’alimentation, soulevant des questions éthiques et écologiques. Pour produire un pavé de saumon de 200 g, il faut environ 400 g de poissons sauvages, représentant une pression insoutenable sur les écosystèmes marins déjà fragiles.

Alternatives d’élevage plus durables

Bien que des méthodes d’élevage respectueuses de l’environnement existent, elles se limitent à de petites fermes. En France, par exemple, une exploité dans le Cotentin pratique un élevage de saumons durable, destiné principalement aux restaurants haut de gamme. Le concept d’aquaponie, qui favorise la circulation d’eau fraîche et de l’oxygène dans des environnements sains, est également exploré, bien que les rendements soient nettement plus faibles.

Un choix conscient face à la consommation de saumon

Face à ces révélations, des consommateurs choisissent de boycotter le saumon. Maxime Carsel lui-même a admis avoir fait ce choix, estimant que ce geste, bien qu’il puisse semble difficile, représente une contribution significative au bien-être de la planète et des espèces marines. Un mouvement vers une consommation consciente devient nécessaire alors que les préoccupations environnementales et éthiques gagnent en importance.

Il devient crucial d’examiner les impacts des choix alimentaires et de soutenir des pratiques durables, en insistant sur la nécessité d’un changement dans nos habitudes de consommation pour garantir un avenir sain pour les océans et les écosystèmes marins.

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