Le Support des Républicains pour le Plan Budgétaire de François Bayrou
A l’occasion d’une conférence de presse tenue le 16 juillet, Laurent Wauquiez a exprimé son soutien aux initiatives budgétaires du Premier ministre, François Bayrou, soulignant qu’il était nécessaire d’améliorer certaines aspects de ce plan. « Ce plan a au moins le mérite de chercher des solutions dans une situation très compliquée », a-t-il déclaré, tout en faisant part de ses réserves concernant l’augmentation des impôts qui pèse sur ceux qui travaillent en France, rapporte TopTribune.
Ce changement de ton, notable comparé à ses déclarations antérieures, où il menaçait de s’opposer au budget en raison de toute hausse d’impôts, a été perçu comme un signe d’apaisement au sein du gouvernement. « On est plutôt soulagés de voir la réaction de Wauquiez », a confié un conseiller ministériel. Ces mots montrent une volonté de dialogue au sein de la droite, même si les critiques persistent.
Bruno Retailleau, président des Républicains, a également participé à cette volonté d’approcher les annonces budgétaires avec un esprit constructif : « Je ne raisonne pas en termes de lignes rouges. Il est hors de question de protester sans proposer ». Cette approche pragmatique pourrait faciliter une collaboration plus efficace pour atteindre les objectifs de budget équilibré.
La question qui se pose est : pourquoi cette évolution dans le discours des Républicains, notamment de celui de Wauquiez ? En réponse, le député a évoqué la gravité de la situation budgétaire qui nécessite un effort collectif au-delà des désaccords politiques. « Quand il y en a déjà tellement qui menacent du chaos, on est plus audible dans le registre de la responsabilité », précise Jean-Didier Berger, un député des Hauts-de-Seine, montrant ainsi la détermination de certains leaders à maintenir un discours pondéré.
Il est intéressant de noter que plusieurs membres des Républicains voient des points positifs dans les propositions de Bayrou. Jean-Didier Berger a affirmé que « François Bayrou a repris la totalité de notre constat : que le déficit public est un problème de dépenses et non de recettes comme le rabâche Emmanuel Macron ». Cette reconnaissance de problématiques similaires pourrait poser les bases d’un compromis, essentiel pour passer le cap du vote budgétaire.
Cependant, malgré une attitude en apparence conciliatoire, des inquiétudes subsistent parmi les membres du parti concernant l’adéquation du plan présenté. Certains craignent que les annonces de Bayrou ne soient pas suffisantes pour obtenir l’adhésion de la base du parti. Des critiques émergent sur le faisceau d’efforts demandés, interprétés comme une charge insupportable pour la classe moyenne. « Ce niveau d’effort demandé est nécessaire, mais le texte n’est pas votable en l’état », déclare Fabien Di Filippo, député LR de Moselle.
Alors que François Bayrou se prépare à la période estivale, il est conscient des pressions qui vont s’intensifier à la rentrée. Le retour à la réalité politique pourrait offrir un défi à la once plus sereine dynamique qui s’installe entre son gouvernement et Les Républicains. Un accord sur le budget ne garantit cependant pas la tranquillité à long terme, car les menaces de censure persistent, même si elles semblent, pour l’instant, éloignées.