Les actifs cryptographiques ont émergé comme l’un des secteurs à la croissance la plus rapide dans le domaine financier mondial, offrant d’importantes opportunités tant aux investisseurs de détail qu’institutionnels. Avec des revenus en Europe projetés pour croître de plus de 30 % par an, l’Europe est bien positionnée pour capitaliser sur cette dynamique, mais elle doit adopter une approche rigoureuse et s’adapter rapidement pour éviter de rester à la traîne, rapporte TopTribune.
L’adoption récente du règlement sur les marchés d’actifs cryptographiques (MiCA) par l’Union européenne (UE) représente un pas en avant significatif pour soutenir l’intégration de l’industrie crypto dans le continent, permettant à l’Europe de se positionner comme un pôle pour les opérateurs bien réglementés et responsables.
Les débuts de l’implémentation de cette nouvelle réglementation continentale, qui couvre un secteur complexe et en évolution rapide, ont naturellement mis en lumière des domaines nécessitant des actions supplémentaires ou des clarifications. Cependant, dix mois après l’entrée en vigueur de MiCA, l’Europe se trouve dans une position unique pour établir la norme d’or en matière de réglementation du secteur.
Pour conserver cet avantage, les régulateurs européens doivent continuer à agir rapidement, collaborativement, et faire preuve de volonté d’apprendre en cours de route. Cela sera essentiel pour garantir que la réglementation ne prenne pas trop de retard par rapport à l’industrie tout en minimisant les risques sans créer de charges réglementaires inutiles, protégeant ainsi la nature intrinsèquement innovante du secteur.
Malte en tête de file
Avant l’introduction de MiCA, Malte a été le premier pays européen à instaurer un régime de licence complet pour les prestataires de services d’actifs cryptographiques (CASP). La loi sur les actifs financiers virtuels (VFA) a été adoptée en 2018 et développée sur la base de la législation européenne existante, telles que la directive et le règlement sur les marchés d’instruments financiers (MiFID et MiFIR), ainsi que des consultations avec des autorités compétentes supranationales et nationales.
En tant qu’unique régulateur des services financiers du pays, l’Autorité des services financiers de Malte (MFSA) a acquis une expertise considérable pour superviser adéquatement l’industrie crypto sous la loi VFA, tout en gagnant une expérience pratique de supervision des entreprises de crypto qui ont depuis obtenu des licences MiCA à Malte. Au cours de cette période, elle a investi dans des ressources par le biais d’initiatives telles que l’Académie des superviseurs financiers (FSA), un programme de formation créé pour soutenir le développement de talents ayant les compétences nécessaires pour superviser efficacement le secteur. La MFSA a également adopté des outils de supervision avancés pour compléter les mécanismes de surveillance financière traditionnels, comme l’analyse de la blockchain et les systèmes de surveillance du marché. Malte a réalisé tout cela à un moment où de nombreuses juridictions n’envisageaient même pas de réglementer les actifs numériques, et au fil du temps, cela a prouvé son efficacité en matière de supervision des CASP, ces mesures étant devenues largement adoptées par les régulateurs à travers l’Europe et au-delà.
Accueillir l’examen
En tant que précurseur de la réglementation dans le secteur des cryptomonnaies, la MFSA a salué le processus de révision par les pairs de l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) plus tôt cette année, qui a abouti en juillet. Le rapport final a reconnu diverses forces et bonnes pratiques en matière de réglementation des actifs numériques à Malte, ce qui est très encourageant et devrait renforcer la confiance des entreprises cherchant à obtenir une licence.
Naturellement, le rapport a également identifié certains domaines où il reste des possibilités d’amélioration, et nous avons immédiatement commencé à mettre en œuvre les recommandations formulées, tant pour Malte que pour les autorités compétentes nationales (NCA) à travers l’Europe. Nous finalisons l’implémentation et la révision de tous les processus internes pour garantir la conformité avec l’évaluation par les pairs de l’ESMA.
Supervision et renforcement renforcés
En reconnaissance de la nécessité de développer ses capacités et ses ressources pour garantir une mise en œuvre effective, la MFSA a également augmenté