Un panorama des principales réactions internationales suite à l’attaque des États-Unis contre plusieurs sites nucléaires en Iran, survenue le 22 juin, a mis en lumière une forte mobilisation mondiale appelant à une « désescalade ». Les États-Unis se sont joints à Israël dans ce conflit contre la République islamique. Cela a suscité des craintes et des mises en garde de nombreux pays, rapporte TopTribune.
Iran : « Des conséquences éternelles »
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié les événements d' »scandaleux », prévenant qu’ils pourraient entraîner des conséquences permanentes. Il a dénoncé le « comportement extrêmement dangereux et criminel » des États-Unis. L’Iran, a-t-il affirmé, se défendra « par tous les moyens nécessaires », accusant les États-Unis de franchir des lignes rouges en s’en prenant à ses installations nucléaires.
Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique en Iran, ont également averti les États-Unis de « répercussions qu’ils regretteront ». Par ailleurs, l’Organisation de l’énergie atomique iranienne a condamné les frappes en les qualifiant de « barbaires », promettant que l’Iran poursuivra le développement de son industrie nucléaire malgré « les complots de ses ennemis ».
Israël évoque une « décision audacieuse »
Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, a salué les actions américaines comme une « décision audacieuse » qui pourrait transformer l’Histoire, remerciant directement Donald Trump pour son soutien dans cette offensive.
La Russie dénonce des bombardements « irresponsables »
La Russie a rejeté les frappes américaines, les qualifiant de « irresponsables » vis-à-vis de son principal allié au Moyen-Orient. La diplomatie russe a souligné que cette approche viole les règles du droit international.
L’ONU parle d’une « dangereuse escalade »
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a décrit la situation comme une « dangerous escalade », soulignant que cela représente une menace directe pour la paix mondiale.
L’UE appelle à « toutes les parties à faire un pas en arrière »
Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, a appelé les nations impliquées à faire un pas en arrière et à revenir à la table de négociations pour prévenir toute escalade supplémentaire.
Elle a également insisté sur le fait que l’Iran ne devait pas poursuivre de développement nucléaire, ajoutant que les ministres des Affaires étrangères de l’UE aborderaient cette urgence lors de leurs discussions lundi.
Pour le pape, « l’humanité réclame la paix »
En réaction aux frappes américaines, le pape Léon XIV a déclaré que « l’humanité crie et réclame la paix » en ce qui concerne les « nouvelles alarmantes en provenance du Moyen-Orient ».
La France lance un appel « à la retenue »
Le ministre français des Affaires étrangères a exprimé sa préoccupation suite aux frappes, appelant à la retenue pour éviter une escalade qui pourrait propager le conflit. Il a précisé que la France n’avait pas participé à ces attaques ni à leur planification.
Pour la Grande-Bretagne, l’Iran doit « revenir à la table des négociations »
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a également incité l’Iran à reprendre les négociations, soulignant que l’île ne devait pas développer d’armes nucléaires et que les États-Unis avaient pris des mesures pour atténuer cette menace.
L’Arabie saoudite parle d’une « grande préoccupation »
L’Arabie saoudite a suivi de près l’évolution de la situation en Iran, exprimant une grande préoccupation face aux actions menées par les États-Unis contre les installations nucléaires iraniennes.
La Turquie se dit « profondément préoccupée »
Le gouvernement turc a fait part de sa profonde inquiétude quant aux répercussions potentielles des frappes américaines sur la stabilité de la région.
Oman appelle à une « désescalade immédiate »
Oman, médiateur traditionnel entre les États-Unis et l’Iran, a fermement condamné ce qu’il a qualifié d' »agression illégale », appelant à une « désescalade immédiate ».
Pour le Pakistan, l’Iran a « le droit de se défendre »
Le gouvernement pakistanais a dénoncé les frappes américaines, affirmant que ces actions contrevenaient au droit international et que l’Iran avait le droit de se défendre conformément à la Charte des Nations unies.
L’Inde lance un appel à une « désescalade immédiate »
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, a insisté lors d’une conversation téléphonique avec le président iranien, sur la nécessité d’une « désescalade immédiate ».
L’Allemagne en appelle à l’Iran pour des « négociations » avec Washington
Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a exhorté l’Iran à engager des négociations avec les États-Unis et Israël pour trouver une solution diplomatique au conflit.
La Croix-Rouge évoque le risque d’une « guerre aux conséquences irréversibles »
La présidente du Comité international de la Croix-Rouge, Mirjana Spoljaric, a averti que l’escalade militaire au Moyen-Orient pourrait mener à une « guerre aux conséquences irréversibles ».
Pour les rebelles houthis, c’est une « déclaration de guerre »
Les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, ont considéré les frappes américaines comme une « déclaration de guerre » contre le peuple iranien, menaçant de cibler les intérêts américains en mer Rouge.
Le Hamas parle d’une « agression criminelle »
Le Hamas a également condamné les frappes, les qualifiant d' »agression criminelle » et a mis en avant la nécessité de refuser l’hégémonie imposée par la force, qualifiant d’illégitimate cette intervention.