Le 12 juillet 2025, les thermes de Caracalla à Rome, autrefois l’un des plus grands complexes de bains de l’Antiquité, témoignent de l’importance culturelle des bains publics dans la Rome antique, rapporte TopTribune. Aujourd’hui, ces ruines accueillent occasionnellement des spectacles, mais elles révèlent une histoire riche de vie sociale et de pratiques quotidiennes.
Au IVe siècle, Rome comptait 952 bains publics. Leurs caractéristiques incluaient des salles chaudes, tièdes et froides, avec des systèmes de chauffage ingénieux. Par exemple, les thermes de Dioclétien pouvaient accueillir environ 3.000 personnes par jour.
Les bains étaient également des centres d’activités variées, comprenant des installations sportives, des bibliothèques et des restaurants. Leurs espaces de rencontres favorisaient un mélange des classes sociales, permettant aux riches et aux pauvres d’échanger et de se côtoyer dans un cadre relaxant.
Le philosophe Sénèque a mentionné la vie animée des thermes, décrivant leurs bruits variés, témoignage d’une vie sociale intense. Histoire d’interactions, les bains permettaient de se divertir, de discuter et de pratiquer des rituels d’hygiène. Les femmes et les hommes y accédaient à différents moments, afin de préserver la décence.
Dans une ville aussi bondée que Rome, les bains offraient un répit. En effet, la chaleur de l’eau, les senteurs d’huiles parfumées et l’ambiance apaisante constituaient des plaisirs accessibles à tous. Cependant, ces lieux de loisir masquaient une réalité moins reluisante : les esclaves qui s’occupaient de l’entretien et des services nécessaires.
Les restes de thermes ont été découverts dans des régions de l’Empire, du nord de l’Afrique à l’Espagne, illustrant l’étendue de cette pratique dans la culture romaine. Des exemples emblématiques incluent les thermes de Bath, en Angleterre, témoignages de l’influence romaine en dehors de l’Italie.
Les bains publics ont perduré au-delà de la chute de l’Empire romain, évoluant sous le régime ottoman avec les hammams, qui demeurent une institution à travers le monde aujourd’hui. Dans l’ensemble, ces établissements réprésentent une facette essentielle de la vie romaine, offrant des connexions sociales et des expériences partagées, même dans leurs vestiges fragmentaires.