Les physalies envahissent les plages du Sud-Ouest et piquent les baigneurs

Les physalies envahissent les plages du Sud-Ouest et piquent les baigneurs

07.08.2025 08:53
2 min de lecture

La présence massive de physalies, connues sous le nom de « galère portugaise », a conduit à la fermeture temporaire des plages dans le sud de la France, notamment dans les Landes et le Pays basque. Ces invertébrés marins urticants, dont les tentacules peuvent atteindre jusqu’à 20 mètres, ont provoqué un afflux de blessés aux postes de secours, mettant en lumière les dangers associés à leur présence. « Cet épisode n’a rien d’exceptionnel », indique Elvire Antajan, chercheuse à Ifremer, en soulignant que des observations similaires ont été notées dans le Golfe de Gascogne et la Méditerranée au cours des dernières années, rapporte TopTribune.

Fermetures de plages et mises en garde

La baignade a été interdite pendant plusieurs heures, notamment à Bidart, où la vue de ces animaux a terni l’attrait estival des plages. « Il y en avait partout, les sauveteurs marquaient celles qui s’étaient échouées avec des bâtons », raconte Karine, une résidente de la région. D’autres baigneurs, comme Flora Benoît, ont également rapporté avoir rencontré des physalies, entraînant des comportements de prudence de la part des nageurs.

Peyo Peyreblanque, responsable du poste de secours à l’Uhabia, explique que lorsqu’il y a une augmentation notable des blessures, il n’a d’autre option que de lever le drapeau rouge. « Quand on a un afflux de cinq-six blessés, on ne peut pas à la fois les soigner et assurer la surveillance dans l’eau », précise-t-il en soulignant le danger que représente la présence de ces créatures marines.

Soins médicaux et conséquences des piqûres

Les piqûres de physalie engendrent des douleurs significatives, qui peuvent être décrites comme « impressionnantes » et similaires à des coups de fouet. Pour traiter ces blessures, un protocole spécifique a été établi, comprenant le nettoyage des plaies à l’eau salée et l’application de mousse à raser, suivi d’une surveillance médicale. Dr Magali Oliva-Labadie, cheffe de service au CHU de Bordeaux, précise que les complications graves surviennent dans environ 8 à 10 % des cas et que les douleurs ressenties par les victimes peuvent être comparées à des douleurs aiguës telles que les coliques néphrétiques.

Ces dernières semaines, on a signalé quatre à cinq cas graves sur le littoral aquitain nécessitant des soins médicaux. Cependant, ces interventions étaient principalement destinées à soulager la douleur, comme l’indique Stéphanie Barneix du syndicat mixte qui gère les postes de secours le long de la côte. La plupart des victimes cherchent surtout à atténuer leurs souffrances.

Origine et impacts environnementaux

Les physalies, originaires principalement des eaux tropicales des Caraïbes et du Golfe du Mexique, ont été poussé vers les côtes françaises en raison des courants chauds du Gulf Stream et des conditions climatiques défavorables récentes. Elvire Antajan suggère que des vents particulièrement forts ont pu les rabattre vers les plages, mais souligne qu’il est trop tôt pour établir un lien direct avec le réchauffement climatique. Elle mentionne également qu’un changement dans les conditions météo pourrait apporter un répit aux baigneurs en éloignant ces animaux des côtes.

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