Le 11 septembre 2025, des parlementaires estoniens, lettons et lituaniens ont exhorté le Congrès américain à préserver le financement de la Baltic Security Initiative (BSI), soulignant son importance stratégique pour l’ensemble de la communauté transatlantique. Selon eux, une réduction de 200 millions de dollars de l’aide annuelle enverrait un signal de faiblesse que le Kremlin pourrait exploiter pour intensifier sa pression sur le flanc oriental de l’OTAN. Les pays baltes, qui ont renoncé au gaz russe, investi dans leur défense et soutiennent l’Ukraine, préviennent : « Si l’Amérique s’en va, la Russie arrive ».
Un signal d’opportunité pour Moscou
La crainte principale exprimée par Tallinn, Riga et Vilnius est que la réduction de la BSI ouvre la voie à une présence militaire accrue de la Russie dans la région, notamment à Kaliningrad. Les responsables baltes estiment que l’affaiblissement du soutien américain offrirait au Kremlin l’occasion d’intensifier les provocations militaires et d’accroître la pression hybride contre les alliés de l’OTAN, tout en testant la solidité de l’unité transatlantique. Pour Washington, cela représenterait un risque direct de perte de crédibilité et de contrôle sur la sécurité européenne.
Les risques d’une économie à court terme
Les experts soulignent que tout recul dans le financement pourrait coûter beaucoup plus cher aux États-Unis à long terme. La perte de stabilité dans la région balte exigerait des ressources considérables pour rétablir une posture de dissuasion face à Moscou. Ainsi, ce qui peut sembler une économie budgétaire immédiate pourrait se transformer en une menace géopolitique et économique, exposant les États-Unis à des coûts supérieurs.
Une menace pour l’unité transatlantique
L’érosion de l’engagement américain fournirait également du terrain à la propagande russe, désireuse de démontrer que Washington se désengage de ses responsabilités. Ce narratif fragiliserait l’image des États-Unis comme garant de sécurité et réduirait son influence en Europe. Les parlementaires baltes rappellent par ailleurs que leurs pays ont fait preuve de solidarité – en abandonnant le gaz russe, en soutenant l’Ukraine et en renforçant leur défense – et que la reconnaissance de ces efforts reste essentielle pour la cohésion alliée.