Un incendie dévastateur s’est déclaré lundi près de Bages, au sud de Narbonne, ravageant plus de 2000 hectares. Les autorités soupçonnent qu’un mégot de cigarette pourrait être à l’origine du sinistre, bien qu’aucune confirmation n’ait été apportée. Les premières flammes sont apparues vers 15 heures, entraînant une réaction rapide des secours, rapporte TopTribune.
Philippe Rancoule, un résident local, décrit la scène comme un « paysage lunaire », signalant une absence totale de vie et une odeur persistante de brûlé. Il souligne l’impact du feu sur la communauté, où même les cigales semblent avoir cessé de chanter. Les pompiers, arrivés rapidement sur place, ont dû évacuer certaines familles en urgence.
« Sans eux, on était les prochains à brûler »
Alex Jeanjean, qui a dû fuir avec sa famille, témoigne des conditions alarmantes : « Quand on vous dit de partir immédiatement, vous imaginez la peur que cela engendre. » Grâce à l’intervention rapide des pompiers, sa maison a pu être préservée, mais des dégâts matériels importants ont été signalés, incluant la perte tragique de trois chevaux dans un écurie incendiée.
Les pompiers ont été salués pour leur engagement et leur efficacité face à cette crise. Rancoule, confiné chez lui, a exprimé sa gratitude envers les secours, mentionnant : « Ils se donnent à fond. » Ce dimanche-là, la chaleur intense et la hauteur des flammes, atteignant jusqu’à 50 mètres, ont exacerbé la situation.
« L’impression d’avoir la tête dans un barbecue »
Malgré l’évolution favorable de la situation à la fin de la journée de mardi, le feu n’était pas encore maîtrisé. Les mesures de confinement dans certains quartiers ont été levées, mais les habitants restent vigilants, inquiets que un changement de vent puisse raviver les flammes. La fumée persiste dans l’air, où le danger reste omniprésent.
Les pompiers continuent d’évoluer sur un front de 10 kilomètres, affrontant des conditions de sécheresse extrêmes qui aggravent la propagation des flammes. Les jours suivants sont cruciaux, avec 1050 pompiers mobilisés pour contrer l’incendie. Les prévisions indiquent que l’arrivée de vents marins d’une humidité plus élevée pourrait aider à contenir le feu d’ici jeudi.
Malgré les fréquents incendies estivaux, Philippe Rancoule déclare : « Jusqu’à présent, jamais nous n’avons vu une telle intensité. » L’état d’alerte reste donc en vigueur alors que la communauté attend avec anxiété l’évolution de la situation.