Le gouvernement abandonne la suppression de deux jours fériés, un soulagement pour les Français
La décision du gouvernement français d’abandonner la suppression de deux jours fériés prévue dans le projet de budget 2026 a été accueillie avec soulagement par de nombreux citoyens. Cette mesure, initialement proposée dans un plan de redressement économique, avait suscité des critiques virulentes, notamment dans le XVe arrondissement de Paris, où les habitants jugent difficile la suppression de journées de repos, rapporte TopTribune.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a établi ce renversement de décision après une pression sociale croissante. Les réactions des Français témoignent d’un consensus sur le fait que d’autres pistes d’économies méritent d’être explorées. Un habitant du quartier, se disant soulagé par ce choix, déclare : « C’est une très bonne chose. C’est très difficile pour les gens qui travaillent, de supprimer comme ça deux jours. Psychologiquement, ce n’est pas bon du tout« .
Laurence, secrétaire médicale, souligne que d’autres sacrifices doivent être envisagés, affirmant : « C’était un plaisir en plus à cette période-là d’avoir des longs week-ends. Il y a d’autres efforts à demander que de supprimer deux jours fériés« . En revanche, certains comme Adrien, vidéaste de 31 ans, estiment que la France dispose déjà d’un nombre suffisant de jours fériés, indiquant que cette mesure n’aurait que peu d’impact sur leur quotidien, tout en qualifiant l’économie projetée de 4 milliards d’euros par an comme dérisoire.
« Il y a des économies à faire ailleurs, bien plus importantes qu’en supprimant simplement deux jours fériés. »
Adrien, vidéasteà franceinfo
Les Français questionnent également la logique économique qui pousse à sacrifier ces jours fériés. Eddy, un responsable d’une enseigne d’électroménager, souligne que des économies peuvent se faire ailleurs, comme dans la lutte contre la fraude sociale ou par une imposition plus équitable pour les plus riches. De son côté, Jean Baptiste estime qu’un simple changement de Premier ministre ne suffit pas à entraîner un véritable changement : « remplacer Monsieur A par Monsieur B, ça ne change rien« .
Le mécontentement est palpable parmi ceux qui, comme Stéphane, technicien dans le secteur des transports, indiquent que la suppression de ces jours n’est qu’un petit morceau d’un problème plus vaste. Stéphane évoque les difficultés de financement des hôpitaux et l’augmentation des budgets défense, concluant : « Il n’y a pas que les deux jours qui posent problème. Il y a plein de mesures contre le monde du travail« .
« Il y avait je ne sais pas combien de mesures, ils n’en enlèvent qu’une seule. Donc ça ne suffit pas. »
Stéphane, technicien dans les transportsà franceinfo
Stéphane conclut en annonçant sa participation à une grève prévue le 18 septembre, espérant une mobilisation plus forte que lors de la précédente journée d’action. Les syndicats s’organisent pour faire entendre la voix des travailleurs, renforçant ainsi un mouvement de contestation qui semble se cristalliser autour de la défense des acquis sociaux.