Les États-Unis proposent une récompense conséquente pour l'arrestation de Nicolás Maduro : une réaction mondiale stupéfiante.

Les États-Unis proposent une récompense conséquente pour l’arrestation de Nicolás Maduro : une réaction mondiale stupéfiante.

09.08.2025 10:24
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Les relations entre les États-Unis et le Venezuela se tendent encore plus

La ministre de la Justice américaine, Pam Bondi, a récemment révélé qu’une somme conséquente serait accordée à quiconque fournirait des informations menant à l’arrestation de Nicolás Maduro, président du Venezuela, accusé de narcotrafic par Washington. Actuellement, la récompense atteint 50 millions de dollars, ce qui témoigne de la détermination de Washington à mettre fin à ce qu’il qualifie de régime illégal et corrompu, rapporte TopTribune.

Une prime jamais vue

Cette annonce survenue le 8 août a étonné de nombreux observateurs et marque un tournant significatif dans les relations déjà tendues entre les États-Unis et le Venezuela. La prime, d’abord fixée à 25 millions de dollars, a été augmentée à 50 millions de dollars, soit environ 43 millions d’euros, un montant qui dépasse les sommes offertes pour la capture de figures notoires comme Oussama Ben Laden. Pam Bondi a déclaré que « sous l’administration du président Trump, Maduro n’échappera pas à la justice et devra rendre des comptes pour ses crimes abominables ». Ces déclarations illustrent la détermination de Washington à traquer Nicolás Maduro jusqu’à son arrestation.

Des accusations lourdes et détaillées

Nicolás Maduro fait face à des accusations graves. Les autorités américaines l’accusent d’être impliqué dans un trafic de drogue et d’avoir orchestré des actes de corruption à grande échelle. Il serait associé à plusieurs gangs et cartels vénézuéliens, dont le redoutable Cartel de los Soles, qui est connu pour envoyer du fentanyl aux États-Unis (une drogue opioïde extrêmement puissante). En 2020, un tribunal fédéral de Manhattan l’a inculpé de narcoterrorisme et d’avoir conspiré pour faire entrer d’importantes quantités de cocaïne sur le territoire américain. Il est également accusé d’avoir collaboré avec les FARC, le gang vénézuélien Tren de Aragua ainsi qu’avec le cartel mexicain de Sinaloa.

Des réactions qui détonnent

La réaction du gouvernement vénézuélien n’a pas tardé ; celui-ci a décrit cette action américaine comme « pathétique ». Le ministre des Affaires étrangères, Yvan Gil, a qualifié cette manœuvre de « grosse opération de propagande politique », mise en place par Pam Bondi. Il a en outre dénoncé ce qu’il considère comme un « cirque médiatique » visant à séduire les factions politiques américaines opposées au gouvernement de Caracas.

De l’autre côté, Christopher Landau, le numéro deux de la diplomatie américaine, a souligné le caractère sans précédent de cette prime, affirmant qu’il s’agissait de la plus importante jamais proposée par les États-Unis. De plus, Washington a déjà saisi au moins 700 millions de dollars d’actifs associés à Maduro, y compris deux jets privés et près de sept tonnes de cocaïne.

La scène politique compliquée

Malgré cette pression internationale croissante, Nicolás Maduro conserve le pouvoir au Venezuela. Sa réélection en 2024, qui n’est pas reconnue par les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs pays d’Amérique latine, est largement perçue comme une supercherie. Ces entités soutiennent plutôt Edmundo González comme le président légitime du Venezuela. Avant même que l’administration Biden n’entre en fonction en janvier, le gouvernement américain avait déjà dénoncé l’élection de Maduro comme « illégitime ».

Dans ce climat de tension, des négociations ont été entreprises entre Washington et Caracas sur plusieurs questions humanitaires et économiques. En juillet dernier, un accord a abouti à la libération de dix Américains détenus à Caracas, en échange du retour de migrants vénézuéliens expulsés par les États-Unis vers le Salvador.

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