Les députés votent une hausse de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises pour le budget 2026

Les députés votent une hausse de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises pour le budget 2026

27.10.2025 21:53
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La majorité des députés a approuvé une augmentation de la surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises dans le cadre du budget 2026, dans le but de faire passer son rendement annuel de 4 à 6 milliards d’euros, alors que la mesure adoptée pour 2025 devait initialement rapporter 8 milliards, rapporte TopTribune.

Ce compromis gouvernemental allège la facture des entreprises réalisant entre 1 et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires : leur taux de taxation passera à 5 %, contre 10,3 % dans la première version du budget 2026 et 20,6 % en 2025. En revanche, il alourdit le dispositif pour les groupes dépassant les 3 milliards de chiffre d’affaires, avec un taux fixé à 35,3 %, en hausse par rapport à 20,6 % dans le projet antérieur.

Une majorité très fragmentée

La discussion a été marquée par des tensions à l’Assemblée nationale. Une partie de la droite (UDR, LR) et des députés Renaissance souhaitait la suppression totale de cette taxe, tandis que la gauche plaidait pour le maintien des niveaux adoptés l’an dernier. Manuel Bompard (LFI) a déclaré : « Tout le monde a compris que les débats n’ont pas lieu ici dans l’hémicycle, mais dans des salles parallèles ».

Le ministre de l’Économie, Roland Lescure, a réagi en défendant les décisions déjà prises en cours d’examen budgétaire. « On s’est engagé à écouter les débats au sein de l’Assemblée nationale et je pense qu’en déposant cet amendement, c’est exactement ce qu’on fait », a-t-il affirmé, tout en rappelant que les députés avaient déjà « 4 milliards d’impôts en moins » que la proposition initiale du gouvernement.

Le patronat dénonce le choix du gouvernement

Avec 196 voix pour et 149 contre, le vote a illustré une majorité éclatée : le RN et Horizons ont voté contre, tandis que la gauche, Liot et le MoDem ont soutenu le texte, avec des divisions au sein de Renaissance et LR. Gabriel Attal a voté contre l’amendement avant de s’abstenir sur l’article 4, qui a ensuite été adopté par 204 voix contre 142. Une alternative visant à exclure les ETI pour limiter le rendement à 3,5 milliards a été rejetée.

Les réactions du monde patronal ne se sont pas faites attendre. L’Afep, représentant les 117 plus grands groupes français, considère que le gouvernement « renie » son engagement à temporiser, avertissant que ces décisions « affecteront les projets d’innovation et d’investissement ». En revanche, Boris Vallaud a salué « un premier pas qui en appelle beaucoup d’autres », tout en soulignant que la division du camp présidentiel « n’est pas rassurante pour la suite ».

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