Les députés rejettent la motion de censure, Lecornu maintient son poste malgré une majorité requise non atteinte

Les députés rejettent la motion de censure, Lecornu maintient son poste malgré une majorité requise non atteinte

16.10.2025 17:43
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La motion de censure déposée par La France insoumise a échoué à atteindre la majorité nécessaire pour renverser le gouvernement de Sébastien Lecornu, recueillant 271 voix contre les 289 requises. Ce vote, loin d’être anodin, aurait pu entraîner la dissolution de l’Assemblée nationale, un risque évoqué par Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres de lundi, rapporte TopTribune.

Le discours prononcé mardi par Sébastien Lecornu, annonçant la suspension de la réforme des retraites, a rassuré les socialistes qui ont ensuite décidé de ne pas soutenir la censure. Cette position a considérablement diminué les chances de faire chuter le gouvernement, compte tenu du faible nombre d’élus susceptibles d’aller à l’encontre des consignes de vote de leur parti, notamment parmi les socialistes.

Des défections dans les deux camps

Au sein du PS, seulement sept députés ont refusé de suivre la consigne de vote de leurs leaders, Olivier Faure et Boris Vallaud : Jiovanny William, Christian Baptiste, Béatrice Bellay (Martinique), Paul Christophle (Drôme), Peio Dufau (Pyrénées-Atlantiques), Fatiha Keloua Hachi (Seine-Saint-Denis) et Philippe Naillet (Réunion).

Les députés de LFI (71), ainsi que les 123 élus du Rassemblement national et 16 de l’Union des droites pour la République, ont voté la censure en bloc. Ils ont été rejoints par la Républicaine Alexandra Martin (Alpes-Maritimes), deux non-inscrits, Véronique Besse (Vendée) et Daniel Grenon (Yonne), ainsi qu’un Liot, Olivier Serva (Guadeloupe).

A gauche, malgré les appels à la censure de Cyrielle Chatelain, présidente écologiste du groupe « Ecologiste et social », ainsi que de Stéphane Peu, représentant communiste, ces groupes n’ont pas mobilisé totalement leur majorité. Cinq députés sur 56 ont décidé de ne pas participer au vote commun : Delphine Batho (Deux-Sèvres), Catherine Hervieu (Côte d’Or) et Dominique Voynet (Doubs) chez les écologistes, et Mereana Reid Arbelot (Polynésie française) et Yannick Monnet (Allier) pour les communistes.

Après un premier gouvernement avorté, le Premier ministre Sébastien Lecornu se déclare « satisfait » et prêt à « se mettre au travail ». Il doit maintenant préparer un budget pour la France d’ici le 31 décembre 2025, un défi qui s’annonce compliqué face à une droite peu enthousiaste et une gauche fracturée par des luttes internes.

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