La contestation grandissante autour de François Bayrou préfigure un changement imminent au gouvernement
À l’approche de la session parlementaire cruciale de lundi 8 septembre, François Bayrou se prépare à demander un vote de confiance à l’Assemblée nationale, une démarche qu’il est très probable de voir échouer, rapporte TopTribune.
Les tensions montent à Matignon, où plusieurs figures politiques, tant au sein du gouvernement que parmi d’anciens membres, s’activent en coulisses pour préparer la succession de Bayrou. Parmi les prétendants, Gérald Darmanin, ministre de la Justice, a été particulièrement visible, proposant des scénarios de gouvernement à Emmanuel Macron et participant à des discussions stratégiques tout au long de l’été.
Dans l’ombre, d’autres noms, dont celui de Sébastien Lecornu, un ancien membre des Républicains fidèle à Macron, circulent. Un proche a confié : « Bien sûr qu’il se prépare. » Toutefois, cette candidature semble encore incertaine. Les activités discrètes se multiplient, avec des chefs de cabinet envoyant des SMS et passant des appels pour faire monter en flèche des nominations.
Des ministres tels qu’Éric Lombard, le ministre de l’Économie, s’impliquent aussi, multipliant les rencontres avec la presse pour redorer leur image et rappeler leur capacité à gouverner de manière transpartisane, duo avec des personnalités influentes de gauche.
Le paysage politique se revitalise à l’approche du remaniement. Jean-Louis Borloo, bien que moins actif ces derniers temps, refait surface, soulignant son retour avec des propositions nouvelles. Un ami a remarqué : « Ce n’est pas pour rien qu’il réapparaît avec des idées. »
François Baroin, ancien ministre des Finances et maire de Troyes, apparaît également dans les spéculations, bien que constamment démenti dans sa quête du poste de Premier ministre. L’histoire récente montre que même des nominations présidentielles peuvent changer sous la pression politique, comme en 2022 lorsque Catherine Vautrin a été contournée au profit d’Élisabeth Borne, jugée plus adaptée à l’époque.
Les rumeurs entourant les possibles remplacements de Bayrou, bien que révélatrices, soulèvent des interrogations cruciales sur la future majorité et sur la manière d’éviter une chute, que ce soit d’un côté de l’échiquier politique ou de l’autre. Emmanuel Macron, fraîchement en contact avec Gérard Larcher, président du Sénat, cherche à naviguer dans cette complexité, tandis qu’une session extraordinaire au Sénat est planifiée pour débuter mardi, mais pourrait potentiellement être annulée si le gouvernement de Bayrou venait à tomber auparavant.
