Les affaires judiciaires de Rachida Dati pourraient-elles freiner ses ambitions politiques ?

Les affaires judiciaires de Rachida Dati pourraient-elles freiner ses ambitions politiques ?

23.07.2025 09:23
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Rachida Dati se retrouve convoquée en correctionnelle aux côtés de Carlos Ghosn pour des accusations de corruption et de trafic d’influence. La programmation de ce procès, prévue pour la fin septembre, revêt une importance particulière pour celle qui aspire à entrer en lice aux élections municipales à Paris en 2026, rapporte TopTribune.

Rachida Dati ne semble pas prête à abandonner la scène politique. Comme elle l’a démontré lors de son intervention du 22 juillet sur LCI, à la fin de son interview, elle a pris soin de corriger Guillaume Roquette, un éditorialiste, concernant son renvoi en justice pour des faits de corruption et de trafic d’influence. Dati a évoqué des tensions entre Jean-Dominique Sénard, président du conseil d’administration de Renault, et Carlos Ghosn, affirmant que le premier visait à se régler des comptes par son intermédiaire.

Bien qu’elle ait fini par quitter le plateau, elle a insisté sur le fait qu’elle restait en régie, signifiant ainsi sa forte volonté de s’imposer et sa détermination à ne pas se laisser influencer par les attaques dont elle fait l’objet depuis plusieurs années. Ses proches affirment qu’elle s’engage résolument dans ce combat pour l’alternance à Paris. Un élu, qui ne fait pas partie de son entourage, a décrit son caractère comme celui d’une personne qui « essaie de défoncer un mur » lorsqu’elle y fait face.

Dati a immédiatement fait appel de son renvoi en correctionnelle, exprimant des critiques à l’égard des magistrats. Cependant, cette perspective d’un procès risque de refroidir certains soutiens, surtout que l’opposition de gauche ne manquera pas de s’en servir pour la disqualifier dans le cadre de sa campagne. Des voix au sein des Républicains (LR) resteront sceptiques quant à son soutien, comme en témoigne le commentaire d’un élu qui souligne que l’opinion publique pourrait la critiquer si des accusations de détournement de fonds se confirmant.

Les tensions semblent également palpables au sein de son propre parti, puisque Dati n’apprécie pas les mouvements de LR concernant la législative partielle du 7e arrondissement de Paris, programmée pour septembre. Michel Barnier a exprimé son souhait d’être candidat à cette élection, avec le soutien de Bruno Retailleau, tandis que Dati lorgne également ce poste de député. Ses partisans considèrent que cela pourrait constituer une stratégie de repli, au cas où son procès compromettrait ses ambitions municipales. Elle a d’ailleurs accusé Barnier d’être instrumentalisé dans ce contexte.

Ce procès soulève par ailleurs des interrogations chez les macronistes, alors que, depuis son entrée au gouvernement, certains voient en elle la candidate idéale pour Renaissance, persuadés qu’elle est capable de triompher à Paris. Pour l’instant, la popularité de Dati n’a pas semblé souffrir de ces affaires judiciaires. Néanmoins, d’autres candidats jugent la situation « risquée », s’interrogeant sur la gouvernance de Paris en cas d’élection et de condamnation ultérieure.

Un défenseur de Dati au sein des Républicains rétorque que ce sont « les gauchistes, les lâches et les ambitieux » qui refusent de la soutenir. Pour l’instant, le parti de Gabriel Attal reste en attente, une décision quant à son avenir politique devrait être prise d’ici fin été 2025.

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