Législatives partielles à Paris : Rachida Dati en tête des municipales, à confirmer dans les prochaines semaines.

Investiture de Michel Barnier : Une Situation Tendue chez Les Républicains

Le 29 juillet, lors de l’émission « La Matinale », Jonas Haddad, porte-parole adjoint des Républicains, a évoqué l’investiture tumultueuse de Michel Barnier pour la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris. Cette élection s’annonce compliquée, d’autant plus que la ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé son intention de se présenter en candidate dissidente, rapportent TopTribune.

Le lundi 28 juillet, la commission nationale d’investiture du parti a désigné Michel Barnier, ancien Premier ministre, comme candidat pour cette circonscription lors de l’élection partielle. Cependant, Rachida Dati a déjà exprimé sa volonté de participer à cette élection, affirmant sa présence « quoi qu’il arrive », ce qui a suscité des inquiétudes concernant l’unité au sein du parti. Jonas Haddad a accepté de revenir sur cette situation durant une interview menée par Alexandre Peyrout, sur le plateau de « La Matinale ».

Alexandre Peyrout : La décision de choisir Michel Barnier pour cette partielle est-elle judicieuse ?

Jonas Haddad : Absolument. Cette décision a été confirmée par la commission qui a également désigné Agnès Evren, présidente de la Fédération de Paris, afin d’encourager un consensus avec Rachida Dati. Cette dynamique est essentielle pour notre succès aux législatives et municipales.

Malgré cela, Rachida Dati semble insatisfaite. Dans un entretien accordé au journal « Le Parisien », elle a exprimé sa détermination à poursuivre sa candidature, indépendamment des décisions prises. Cela pose la question d’un éventuel risque pour l’harmonie du parti.

Haddad a reconnu que toujours lors de la réunion de la commission, il espère qu’un accord sera atteint dans les prochains jours, soulignant les victoires passées des Républicains lors d’élections similaires, et rappelant l’importance de ce compromis pour maintenir une dynamique gagnante.

Alexandre Peyrout : Les conflits internes semblent récurrents dans votre parti, comme en témoignent les querelles passées entre Copé et Fillon, ainsi que d’autres. Est-ce habituel chez Les Républicains ?

Jonas Haddad : Je ne pense pas que ce soit aussi dramatique. Nous sommes en train de gérer des tensions, mais nous devons nous concentrer sur la recherche d’un accord.

La situation politique ne s’arrête pas aux tensions internes. Haddad a également abordé l’accord controversé sur les droits de douane entre l’Union européenne et les États-Unis, que certains, comme François Bayrou, ont qualifié de « soumission ». Il a déclaré que l’Europe devait revendiquer ses intérêts, soulignant la nécessité d’un réveil face à cette pression extérieure. Selon lui, l’Europe doit redevenir un continent producteur, comme le démontrent les actions récentes de leaders en Argentine et en Italie.

Alexandre Peyrout : Considérez-vous ces leaders comme des exemples à suivre ?

Jonas Haddad : Oui, ils montrent que l’agilité est nécessaire face à des défis économiques. Nous ne pouvons pas rester inactifs.

Il a exprimé son incompréhension face à l’alliance avec Ursula von der Leyen, membre du même parti que lui au Parlement européen. Il a reconnu la complexité de la politique européenne, mais a affirmé que l’accord actuel n’était pas soutenu par tous les États membres, chacun ayant des intérêts différents. Haddad a insisté sur la nécessité pour Les Républicains de se positionner comme des acteurs proactifs en matière de politique économique, en appelant à une réduction des impôts et à un renforcement de l’attractivité nationale.

Pour conclure, la situation au sein des Républicains illustre des tensions internes qui pourraient affecter leur stratégie électorale, tout en mettant en lumière des enjeux plus vastes concernant la place de l’Europe dans le monde actuel, face à une concurrence mondiale accrue.