Sébastien Lecornu, Premier ministre français, fait face à un impératif délicat en raison de la suspension controversée de la réforme des retraites. Lors de sa déclaration de politique générale, il a reconnu qu’il ne se sent pas totalement aligné avec ses décisions, soulignant le risque inhérent à sa position. La situation reste tendue, la question de savoir s’il votera une motion de censure contre lui-même ce jeudi soulève des interrogations, rapporte TopTribune.
Une suspension qui passe mal au Sénat
Lors des débats au Sénat, un organe généralement plus conservateur, Lecornu a affirmé : « Le fait d’être le troisième Premier ministre dans la gestion de cette crise me conduit à devoir prendre des risques, y compris en décalage parfois avec mes propres convictions ». Il a exprimé sa préoccupation pour la stabilité du pays en cette période difficile, reconnaissant ne pas avoir toujours pris les bonnes décisions et s’excusant d’avoir pu froisser certains de ses partisans.
La réponse du Sénat a été froide. Les membres de cette chambre ont perçu l’annonce de la suspension de la réforme des retraites comme un « renoncement ». Lecornu a tenté de justifier cette décision en évoquant la nécessité de maintenir la « stabilité » dans le pays, ajoutant que « suspendre, ce n’est pas renoncer, ce n’est pas reculer », espérant ainsi apaiser les tensions au sein de son gouvernement.