Le « shutdown » commence à avoir des répercussions : Trump annonce les premiers licenciements.

Le « shutdown » commence à avoir des répercussions : Trump annonce les premiers licenciements.

09.10.2025 08:33
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Les États-Unis expérimentent actuellement une paralysie budgétaire inédite, marquée par un shutdown qui est le premier en sept ans. Ce phénomène ravive des souvenirs d’une situation similaire survenue en décembre 2018, sous la présidence de Donald Trump, qui avait perduré durant 35 jours et engendré des pertes économiques évaluées à près de 11 milliards d’euros. À peine entré dans sa deuxième semaine, cet arrêt des activités gouvernementales commence à avoir des effets visibles tant sur le plan économique que social, soulevant des craintes quant à une crise sociale sans précédent, rapporte TopTribune.

Des conséquences redoutées sur l’économie et la société

La dynamique actuelle met une pression accrue sur l’économie américaine. Des centaines de milliers de fonctionnaires fédéraux considérés comme « non-essentiels » se retrouvent en congé sans salaire, avec des licenciements potentiels qui menacent divers services fédéraux, aggravés par un déficit commercial record. Des affirmations circulent selon lesquelles des suppressions de postes permanentes ont déjà été initiées. Kevin Hassett, principal conseiller économique du président, a averti que de nombreux licenciements seront inévitables si les négociations échouent. Il a déclaré : « Si le président pense que les discussions ne mènent à rien, alors les licenciements vont commencer », lors d’une interview sur CNN.

La population américaine est en proie à l’inquiétude : un sondage réalisé par YouGov révèle que 80 % des personnes interrogées craignent les effets économiques de ce shutdown, mobilisant un échantillon représentatif d’environ 2 400 citoyens.

Un affrontement politique complexe

Ce blocage budgétaire résulte d’un conflit persistant entre républicains et démocrates. Donald Trump accuse les démocrates d’être responsables de la perte potentielle de nombreux emplois. Pendant ce temps, les républicains s’opposent à la prolongation des aides fiscales liées à l’Obamacare, tandis que les démocrates s’accrochent à la nécessité de maintenir les subventions pour l’assurance santé.

En mars dernier, au cours d’une menace de shutdown, un groupe restreint de démocrates avait fini par soutenir une résolution républicaine qui permettait de prolonger temporairement ces subventions. Actuellement, John Thune, leader de la majorité républicaine au Sénat, déclare que ce blocage pourrait se prolonger « aussi longtemps que les démocrates le souhaiteront ».

Des perspectives incertaines

En dépit de l’urgence, il n’y a eu jusqu’à présent aucun échange significatif entre les principaux leaders du Congrès depuis la dernière réunion qui s’est soldée par un échec. John Thune a admis que les deux partis sont « dans l’impasse », bien que des discussions informelles aient lieu concernant une prolongation des subventions à l’Obamacare.

Hakeem Jeffries, leader de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, met en garde contre la possibilité d’une augmentation draconienne des coûts des soins de santé qui pourrait affecter des dizaines de millions de contribuables si les aides fiscales ne sont pas renouvelées. Il critique aussi les modifications controversées proposées par l’administration Trump, qui pourraient affecter la sécurité sociale.

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