Le sénateur Laurent Duplomb, représentant Les Républicains, a récemment critiqué une pétition visant à s’opposer à la loi qui porte son nom, la qualifiant d’outil de pression sur le Conseil constitutionnel, dans l’espoir qu’il refuse de valider cette législation, rapporte TopTribune.
Ce texte de loi, qui a récemment suscité de vives réactions, est désormais au centre d’un débat public intensifié par la mise en ligne d’une pétition qui a franchi le million de signatures sur le site de l’Assemblée nationale. Laurent Duplomb a souligné que le but de cette pétition était manifestement d’exercer une pression sur le Conseil constitutionnel, qui doit évaluer la législation d’ici au 10 août.
L’initiative de la pétition est due à une étudiante, lancée peu après que la loi ait été adoptée. Celle-ci autorise la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide controversé, dont l’usage est interdit en France, mais qui reste en vente dans d’autres pays européens. Lorsqu’elle a dépassé les 1,2 million de signatures, le seuil des 500 000 signatures a permis d’ouvrir la voie à un débat potentiel au sein de l’Assemblée nationale.
Duplomb a mis en lumière l’idée que cette pétition, attribuée à une « instrumentalisation » par la gauche radicale et les écologistes, aurait pu ne pas rencontrer un tel succès sans ces influences externes. Selon lui, une campagne de peur et de désinformation pourrait avoir incité davantage de citoyens à se mobiliser.
En réaction à cette situation, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a exprimé son soutien à l’idée d’un débat parlementaire, bien que cela ne signifie pas une réévaluation de la loi elle-même. Pour cela, une nouvelle proposition de loi serait nécessaire. Duplomb a précisé que même si un débat aura lieu, il ne remettra pas en question la législation en vigueur.