Le Sénat adopte une prime de 500 euros pour les maires malgré des réserves exprimées

Le Sénat adopte une prime de 500 euros pour les maires malgré des réserves exprimées

11.12.2025 16:27
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Le Sénat a voté l’activation d’une prime « régaliane » pour les maires de France, d’un montant d’un peu plus de 500 euros, sans réel enthousiasme. Cette initiative, présentée par le Premier ministre Sébastien Lecornu, vise à récompenser les édiles, malgré un accueil mitigé parmi les élus locaux. Après un long débat et plusieurs modifications, les sénateurs ont approuvé le budget des collectivités territoriales, dans le cadre de l’examen du budget de l’État pour 2026, rapporte TopTribune.

Cette prime, promise par Lecornu, a été introduite comme un moyen de « sécuriser la capacité du maire à prendre certains actes au nom de l’État ». En effet, le gouvernement a proposé plusieurs amendements visant à reconnaître les fonctions des maires, qualifiées d’« agent de l’État », par un versement annuel de 554 euros de la commune à son maire.

« Une reconnaissance »

Bien que le Sénat ait adopté cette proposition, l’enthousiasme manquait. Certains élus ont exprimé leurs regrets face à une démarche qualifiée de malhabile, voire « humiliant » pour des élus qui réclament une véritable reconnaissance de leur action. Le sénateur LR David Margueritte a déclaré que cette initiative ne constitue qu’une « opération de communication, loin des réalités » des maires, qui désirent qu’on « cesse de les rendre responsables du déficit » du pays.

Fonds d’investissement pour les territoires

En outre, le Sénat a rejeté une autre proposition gouvernementale, visant à créer un « fonds d’investissement pour les territoires » (FIT), qui aurait fusionné trois dotations aux collectivités. Sur le plan budgétaire, les sénateurs ont également affirmé leur intention de réduire l’effort demandé aux collectivités territoriales pour diminuer le déficit public, le portant à environ deux milliards d’euros, contre les 4,6 milliards inscrits dans le projet gouvernemental. Ils ont notamment réduit de 1,1 milliard d’euros le « Dilico », un dispositif critiqué de mise en réserve obligatoire d’une partie des recettes fiscales des collectivités, que le gouvernement souhaite doubler.

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