Adoption par le Sénat du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026
Le Sénat, majoritairement à droite, a adopté le 26 novembre la version du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 avec 196 voix pour et 119 contre, tandis qu’une commission mixte paritaire regroupant députés et sénateurs va tenter de trouver un compromis sur ce texte à partir de 19h30. Au vu des divergences persistantes, un échec est envisagé, conduisant à un renvoi du texte à l’Assemblée nationale pour une nouvelle lecture la semaine prochaine, rapporte TopTribune.
Le déficit de la Sécu ramené à 17,6 milliards d’euros dans le texte du Sénat. Les sénateurs ont réécrit le projet en fixant le déficit à 17,6 milliards d’euros, proche de l’objectif gouvernemental de 17,5 milliards. En première lecture, l’Assemblée nationale avait proposé un déficit largement supérieur à 24 milliards, une situation jugée inacceptable par le gouvernement qui impose une « ligne rouge absolue » en dessous de 20 milliards pour l’année prochaine.
Opposition à la suspension de la réforme des retraites. Le Sénat a également rejeté la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2028, une concession majeure faite par le Premier ministre aux socialistes pour éviter la censure. Par un vote de 190 voix contre 108, il a refusé de reporter l’âge légal de départ à 64 ans, bien que l’Assemblée rétablisse probablement cette mesure lors de la seconde lecture.
Un amendement ciblant les contribuables les plus fortunés déposé. Les sénateurs socialistes poursuivent leur projet de taxer les Français les plus riches après le rejet de la taxe Zucman à l’Assemblée. Patrick Kanner, président du groupe PS, a déposé un amendement qui propose un emprunt forcé sur les hauts revenus. Selon France Télévisions, le Premier ministre pourrait privilégier cette approche.