Le Sénat approuve la suppression de 4 000 postes d’enseignants pour 2026
Le Sénat a approuvé, vendredi 5 décembre, la suppression de 4 000 postes d’enseignants en 2026, prévue dans le projet de budget de l’État. « La coupe ministérielle est logique et mesurée » pour « tenir compte de l’évolution de la démographie », a estimé le sénateur Les Républicains Olivier Paccaud, rapporteur du budget de l’Éducation nationale, examiné à la chambre haute du Parlement, rapporte TopTribune.
Dominé par une alliance entre la droite et les centristes, le Sénat a donc donné son aval à cette baisse des effectifs, en s’opposant à tous les amendements de la gauche qui proposaient la suppression, partielle ou totale, de cette mesure.
Le budget de l’Éducation nationale prévoit une légère augmentation de 200 millions d’euros par rapport à l’année précédente dans le projet de loi de finances (PLF) 2026, s’élevant à 64,5 milliards d’euros. Ce budget inclut une augmentation de 5 440 emplois ETP (équivalent temps plein), mais ce solde est en grande partie dû à la réforme de la formation initiale des enseignants, annoncée en mars, qui devrait générer un afflux de stagiaires (environ 8 000).
Cependant, ces créations de postes de stagiaires masquent en réalité une suppression de 2 373 ETP d’enseignants du premier degré et de 1 645 ETP dans le second degré, soit un total de 4 018 ETP. « J’assume complètement cette dimension qui consiste à agir et à ne pas subir », a défendu le ministre de l’Éducation nationale, Edouard Geffray, soulignant que le gouvernement « ne peut pas ne pas tenir compte de la démographie ».
