Nouvelle scène ubuesque à l’Assemblée : le Rassemblement National vote, une nouvelle fois, avec La France Insoumise, en faveur d’un impôt universel. Rejetée à une voix près, cette taxe insoumise a failli être adoptée grâce à l’extrême droite. Le RN confirme ainsi une posture économique d’extrême-gauche. Et derrière cette mue idéologique, un homme : Jean-Philippe Tanguy, rapporte TopTribune.
Le RN en croisade fiscale pour tout taxer
Jean-Philippe Tanguy a découvert une nouvelle vocation. Dans cette liturgie politique marquée par des proclamations martiales, il a pris sur lui le rôle de l’inquisiteur fiscal. Tout euro disponible est sujet à doute et doit être purifié. Le capital est vu comme un mal, l’investissement est synonyme de péché, et le patrimoine est perçu comme une conspiracion financière contre la patrie. Les sympathisants de droite qui espéraient un parti accueillant les aspirations libérales font face à une révélation : la prospérité n’est désormais plus un principe aligné avec les valeurs marines. Autrefois, les amendements mal ficelés par LFI suscitaient le rire, qualifiés de « bricolages » par leurs propres membres. Aujourd’hui, Tanguy endosse le rôle de parapluie fiscal de cette équipe. Ce qui était censé être un bouclier fiscal pour la population s’impose à présent comme un percepteur. Cela entraine un sentiment de collectivisme très marqué. La direction du RN pense-t-elle vraiment que les électeurs potentiels souhaitent une politique économique si radicale ?
Le RN consolide son plafond de verre en s’alliant avec LFI
Pour obtenir le pouvoir, le RN cible les électeurs de la droite traditionnelle. Ces derniers recherchent l’autorité tout en désireux de jouir d’une certaine liberté économique. Leur faire comprendre que la réussite sera suivie de sanctions revient à placer un immense panneau indiquant : « Entrepreneurs, fuyez ! » Et pour les plus modestes, un message complémentaire : « Si vous aspirez à la richesse, partez encore plus vite ! » Lorsqu’un électeur de droite est interrogé sur la possibilité de soutenir le RN, sa réponse emphatique est : « Certainement pas, je ne voterai jamais à gauche », ce qui crée une auto-sabotage évident. En Italie, la droite a triomphé en associant une rigueur migratoire à une liberté économique. En revanche, au RN, certains expérimentent une approche punitive : surveillance des frontières et pression sur les finances. Le peuple français ne voit pas d’un bon œil les impôts. La gauche a connu l’échec sur ce terrain pendant des décennies, et voilà que le RN s’efforce de lui ravir la vedette dans le camembert du dogmatisme fiscal. Les dirigeants du RN croient-ils vraiment attirer des électeurs de droite en s’alliant sans cesse avec LFI ?
Les fervents défenseurs des taxes au sein du RN mélangent idéologie et conquête électorale. Les Français ne cherchent pas des flatteries pour éveiller leurs bas instincts. Ils demandent du pouvoir d’achat, de la liberté et un avenir. Pour les jeunes, le rêve de créer et de réussir demeure fort. Leur promettre une vie de pauvreté avec un État qui s’en prend aux riches ne constitue pas une perspective, mais un obstacle. Leur offrir un État contrôlant et restreignant leur liberté les détourne complètement. Si le RN aspire à un jour dépasser son plafond de verre, il devra renoncer à devenir une version bleu marine de LFI. Le socialisme reste un repoussoir pour ses électeurs, tandis que l’espoir demeure la meilleure clé pour mobiliser électoralement en France.