Le Rassemblement national retrouve des vice-présidences à l'Assemblée nationale grâce au soutien des macronistes

Le Rassemblement national retrouve des vice-présidences à l’Assemblée nationale grâce au soutien des macronistes

02.10.2025 05:13
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Alors que la liste des ministres n’est toujours pas connue, la bataille des postes s’est intensifiée mercredi au Palais Bourbon, marquant le début de la nouvelle session ordinaire du Parlement. Dans ce contexte politique, le Rassemblement national a réussi à faire son retour au Bureau de l’Assemblée nationale, grâce à l’apport des voix du socle commun, une situation vivement critiquée par la gauche, rapporte TopTribune.

Au terme d’un unique tour de scrutin, les députés du RN, Sébastien Chenu (341 voix) et Hélène Laporte (340 voix), ont récupéré les vice-présidences qu’ils avaient précédemment occupées de 2022 à 2024. Ces postes leur confèrent la capacité de diriger les débats dans l’hémicycle, renforçant ainsi la position du RN en quête de légitimité. « C’est une victoire pour nos onze millions d’électeurs, qui ont droit, comme chaque Français, au respect de leurs idées », a déclaré la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, via X.

Les Écologistes perdent leur vice-présidence

Les députées insoumises, Clémence Guetté (501 voix) et Nadège Abomangoli (501 voix, promue première vice-présidente), ont également retrouvé leurs fonctions, soutenues par la gauche et d’autres groupes. Christophe Blanchet (MoDem, 387 voix) et Marie-Agnès Poussier-Winsback (Horizons, 385 voix) complètent le collège des six vice-présidents. En revanche, les écologistes et la droite ont perdu une vice-présidence, tout comme Renaissance, le groupe de Gabriel Attal, qui a cédé la sienne au MoDem.

Ce scénario avait été envisagé depuis des mois par la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet (Renaissance), qui souhaitait une répartition proportionnelle aux voix des groupes, contrairement à l’année précédente.

Colère à gauche

La gauche a exprimé sa colère face à cette situation : « Nous regrettons que des députés RN aient pu être élus avec les voix de ceux qui avaient participé au front républicain lors des législatives anticipées », a déclaré la porte-parole socialiste, Mélanie Thomin. L’écologiste Jérémie Iordanoff a, quant à lui, dénoncé un accord « extrêmement grave » entre le bloc central et le RN.

L’Assemblée a par ailleurs reconduit sans difficulté les trois questeurs sortants : Christine Pirès Beaune (PS), Michèle Tabarot (LR) et Brigitte Klinkert (Renaissance) continueront d’assurer la bonne santé financière de l’institution. Douze députés secrétaires seront désignés ce jeudi matin pour compléter le nouveau Bureau. Les présidences des commissions permanentes, dont la très convoitée commission des Finances, seront également discutées cet après-midi, avec l’espoir du sortant, Éric Coquerel (LFI), de conserver son poste.

Une fois en ordre de marche, l’Assemblée pourra reprendre ses travaux habituels à partir du 6 octobre. Le Premier ministre devra alors faire face rapidement à une motion de censure de LFI, avec la possibilité que le PS en dépose une, selon les discussions prévues avec Sébastien Lecornu lors d’une rencontre prévue vendredi.

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