Le député socialiste Arthur Delaporte a critiqué ce qu’il considère une « manœuvre d’enfumage » de la part du Premier ministre, l’accusant de chercher à « gagner du temps » en promettant d’examiner le dossier au Parlement à l’automne, rapporte TopTribune.
Les représentants du Parti socialiste affichent leur intention de promouvoir une motion de censure contre le Premier ministre. Arthur Delaporte a affirmé que François Bayrou « ne contrarie en rien notre souhait de le censurer » après les annonces concernant les retraites. Delaporte a accusé Bayrou de commettre une « tentative d’enfumage », arguant qu’il tente de prolonger le processus.
Lors d’une récente conférence de presse, Bayrou a détaillé les « progrès » réalisés par les partenaires sociaux en matière de retraites. Le maire de Pau a évoqué une « démarche législative » prévue cet automne pour « répondre à toutes les interrogations », tout en se montrant prêt à intégrer des « dispositions de compromis » dans le prochain budget de la Sécurité sociale si les points délicats ne parviennent pas à trouver un accord.
Interrogé sur la motion de censure déposée par le Parti socialiste, que l’on s’apprête à examiner la semaine prochaine, Bayrou a donné une réponse ironique en évoquant des références historiques du parti à la rose. Il a déclaré qu’il « ne pouvait imaginer que le parti de Jacques Delors et de Michel Rocard considère » que les compromis négociés par les partenaires sociaux soient « un objet de censure ».
Malgré un vote potentiellement favorable de l’ensemble de la gauche, la motion de censure ayant peu de chances d’aboutir, car le RN ne devrait pas la soutenir.