L’autrice de 53 ans a été récompensée « pour sa prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine », a expliqué le jury dans un communiqué.
Le prix Nobel de littérature 2024 est décerné, jeudi 10 octobre, à l’autrice sud-coréenne Han Kang, qui écrit des poèmes et romans en coréen. Cette femme de 53 ans est récompensée « pour sa prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine », précise le comité sur X(Nouvelle fenêtre).
L’œuvre de Han Kang « se caractérise par cette double exposition de la douleur, une correspondance entre tourments mentaux et physiques en lien étroit avec la pensée orientale », ajoute-t-il sur le même réseau(Nouvelle fenêtre).
Elle offre à la Corée du Sud son premier prix Nobel de littérature. Han Kang est également la première femme asiatique lauréate en littérature et le deuxième lauréat sud-coréen d’un prix Nobel après l’ancien président Kim Dae-jung, qui a reçu le prix de la paix en 2000, note l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.
Han Kang est née le 27 novembre 1970 dans la ville Gwangju. Elle a ensuite déménagé à Séoul, la capitale sud-coréenne, à l’âge de neuf ans avec sa famille, indique le comité. « Elle est issue d’un milieu littéraire, son père étant un romancier réputé ». Outre l’écriture, « elle s’est également consacrée à l’art et à la musique, ce qui se reflète dans toute sa production littéraire ».
En 2023, la Coréenne avait décroché le prix Médicis étranger pour son roman Impossibles adieux, traduit par Kyungran Choi et Pierre Bisiou. Une récompense partagée avec Lidia Jorge, autrice de « Misericordia ». Le roman, publié en 2021, est paru en août 2023 aux éditions Grasset. Il revient sur le massacre subi par des civils sur l’île méridionale coréenne de Jeju en 1948 à travers le regard de e trois femmes. Han Kang a également remporté le prix international Man Booker en 2016 pour La Végétarienne.