Le jury du prix salue « une fresque historique sans concession sur les scandales politiques » qui ont marqué les années 1970 en France.
Le prix Landerneau du polar a été décerné mercredi 19 mars à Benjamin Dierstein pour Bleus, Blancs, Rouges, un roman qui ravive le contexte politique des années 1970, marquées en Europe par des actes de terrorisme. L’intrigue de cette fiction policière sortie en février aux Éditions Flammarion se déroule en France entre 1978 et 1980.
« Deux inspecteurs fraîchement sortis de l’école de police se retrouvent chargés de mettre la main sur un trafiquant d’armes, épaulés d’un brigadier infiltré dans les groupes gauchistes et d’un mercenaire enquêtant dans les nuits parisiennes« , résume l’éditeur.
Le roman, poursuit-il, est « le premier tome d’une saga historique entre satire politique, roman noir et tragédie mondaine, dont les personnages secondaires ont pour nom Valéry Giscard d’Estaing, Pierre Goldman, Jacques Mesrine, Jean-Bedel Bokassa, Alain Delon, Tany Zampa ou Omar Bongo ».
« L’auteur nous happe tout à la fois dans une traque policière haletante et dans une fresque historique sans concession sur les scandales politiques de la période », a affirmé la présidente du jury, la romancière Alice Pol, citée dans un communiqué. Dans Bleus, Blancs, Rouges, Benjamin Dierstein autopsie avec une rare minutie la France giscardienne.
L’auteur breton, né en 1983, est par ailleurs directeur artistique d’un label de musique électronique. Le prix Landerneau du polar des Espaces culturels E. Leclerc est doté de 6 000 euros et d’une campagne de promotion dans les 232 librairies de cette enseigne.