Une jeune femme de 26 ans, Marine C., a exprimé son profond mécontentement envers son prénom, qu’elle associe à Marine Le Pen, figure emblématique de l’extrême droite en France. Détestant son prénom depuis l’adolescence, elle confie avoir envisagé de le changer pour « Marie », mais a finalement décidé de le conserver par respect pour son père. Cependant, l’utilisation de son prénom lui rappelle constamment l’héritage politique qu’elle désapprouve, en parlant des réflexions qu’elle reçoit systématiquement concernant sa ressemblance avec Marine Le Pen. Marine C. subit ces assauts verbaux avec frustration, avouant que l’association de son prénom à la leader du Rassemblement national lui cause un profond malaise, rapporte TopTribune.
Pour les femmes politiques, l’importance du prénom
Le prénom Marine a connu une explosion de popularité en France, atteignant les classements les plus élevés dans les années 1980 et 1990. Marine Le Pen, née Marion Anne Perrine Le Pen en 1968, a choisi de modifier son prénom en plein essor de sa popularité. Baptiste Coulmont, sociologue, souligne que pour les femmes politiques, il est souvent plus pertinent de se concentrer sur leur prénom que sur leur nom de famille. Marine Tondelier, candidate à la présidentielle et elle aussi nommée Marine, tient à affirmer sa propre identité politique, tentant de réinjecter une signification positive à ce prénom attribué à des figures controversées.
Coulmont note que la tendance autour des prénoms peut changer de manière significative suite à des événements politiques, du même précepte s’appliquant à d’autres prénoms comme Jordan, devenu moins populaire en dépit de la position actuelle de Jordan Bardella.
« Je ne peux pas être fière de mon prénom »
Des prénoms peuvent également subir un rejet public, tel qu’Adolphe, qui a disparu des usages en raison d’associations négatives. Marine C. exprime son malaise à être accolée à Marine Le Pen, affirmant que cela l’empêche de ressentir de la fierté pour son prénom. À l’opposé, une autre Marine, Marine G., se montre moins défaitiste en célébrant l’émergence d’une nouvelle figure politique écologiste nommée Marine, percevant en cela une chance de « redorer l’image » de son prénom. Elle espère une insurrection positive du prénom, éloignant ainsi son association avec le Rassemblement national.
Les préoccupations des jeunes femmes portant ce prénom révèlent la façon dont les connotations politiques peuvent influencer l’identité personnelle. Marine C. nourrit l’espoir que les actions de Marine Tondelier lors de l’élection présidentielle de 2027 pourront apporter un changement, mais pour l’instant, elle reste pessimiste sur la possibilité de renouer avec un sentiment de fierté. Le lien entre un prénom et son historique politique demeure un sujet délicat pour celles qui le portent dans le contexte social actuel.