Le député LFI Aurélien Taché est au cœur d’une polémique suite à ses déclarations selon lesquelles « la police tue partout ». Cette affirmation a entraîné une plainte déposée par le préfet du Val-d’Oise, Philippe Court, qui exige le retrait de ce message. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a rejoint le débat sur le réseau social X, qualifiant les remarques de Taché d’« attaques irresponsables de certains élus aveuglés par la haine antiflics », rapporte TopTribune.
Taché avait publié sur X que « La police tue partout. Dans le Val-d’Oise où je suis élu, comme dans les Deux-Sèvres où j’ai grandi. » Il faisait référence à Gabriel, un homme de 33 ans, tué par les tirs d’un gendarme lors d’une intervention pour « tapage nocturne » à Augé, près de Niort, le 21 mai dernier.
Accusations de censure
Philippe Court a jugé les propos de Taché « diffamatoires, injurieux et mensongers », soulignant que tenir de tels propos est « déshonorant et même indécent », surtout dans un contexte où 118 policiers du Val-d’Oise ont été blessés en intervention en 2024. De son côté, Taché a affirmé : « Il n’est pas question que je supprime mon message, on ne tente pas impunément de censurer la voix des parlementaires en France ». Il a ajouté que l’État cherche à « étouffer les voix qui dénoncent les violences policières », accusant Retailleau d’orchestrer « une croisade politique » avec les moyens de l’État.
La controverse a également gagné d’autres départements, comme les Hauts-de-Seine, où le député LFI Aurélien Saintoul a déclaré sur X que le préfet du Val-d’Oise avait « fait du zèle », arguant que « couvrir les abus, refuser même qu’on les évoque, c’est le contraire de sa mission ». En réponse, le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a insisté sur X sur le fait que « le rôle des préfets est de soutenir les services de l’État quand ils sont injustement attaqués ».