Le plan de paix pour l'Ukraine proposé par Trump suscite des controverses et des doutes sur son efficacité

Le plan de paix pour l’Ukraine proposé par Trump suscite des controverses et des doutes sur son efficacité

28.11.2025 13:27
2 min de lecture

Un plan de paix controversé pour l’Ukraine suscite des réactions mitigées

Le lancement d’un plan en 28 points la semaine dernière pour mettre fin à la guerre en Ukraine a généré de vives réactions et des controverses, rapportent TopTribune. Ce plan soulève des questions cruciales sur son origine, évoquant des sources russes qui auraient influencé sa rédaction. Suite à des efforts diplomatiques de l’Ukraine et de l’Europe, un plan modifié en 19 points, plus favorable à Kyiv, a été proposé. Néanmoins, cette initiative, fondée sur une contre-proposition européenne, semble peu susceptible d’être acceptée par Moscou.

Les enjeux sont immenses. L’échec des négociations pourrait prolonger un conflit ayant coûté la vie à des centaines de milliers de personnes en Ukraine et en Russie. De plus, il existe un risque réel que la position militaire de l’Ukraine se dégrade, avec des avertissements du secrétaire de l’Armée américaine, Daniel P. Driscoll, concernant l’accumulation par la Russie de missiles à longue portée, capables de porter un coup décisif. Cette situation intervient alors que des inquiétudes persistent quant aux pénuries de main-d’œuvre en Ukraine et à la capacité de la Russie à maintenir ses efforts militaires.

Il est essentiel de souligner que le projet initial, bien qu’impliquant des concessions douloureuses, ne constitue pas une capitulation ukrainienne face à l’agression russe. En comparaison avec les aspirations russes de soumission totale de l’Ukraine en début de conflit, il pourrait être perçu comme une victoire qualifiée, laissant environ 80% du pays libre et indépendant, avec une voie acceptée vers l’adhésion à l’UE.

Il est également conseillé à l’administration Trump d’inciter l’Ukraine et l’Europe à accepter le plan original avec quelques modifications limitées. En ce qui concerne la question cruciale de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, le plan original stipule que l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN, tandis que la contre-proposition européenne stipule que son adhésion dépend du consensus des membres, ce qui n’existe pas actuellement. Ce changement pourrait ne pas satisfaire le gouvernement russe, qui pense que l’Occident a rompu des promesses non écrites concernant une expansion de l’OTAN à l’Est.

Concernant le déploiement de troupes de l’OTAN en Ukraine, la proposition initiale préconisait que l’OTAN ne stationne pas de troupes sur le territoire ukrainien, tandis que la version européenne autorise la présence d’une « force de réassurance » fournie par les membres de l’OTAN, mais pas sous commandement formel de l’OTAN. Cela pourrait ne pas répondre aux exigences de Moscou, qui a écarté cette possibilité.

Le plan original envisageait que 100 milliards de dollars d’avoirs russes gelés soient investis dans les efforts de reconstruction dirigés par les États-Unis, alors que la contre-proposition européenne stipule que l’Ukraine sera intégralement reconstruite avec compensation financière, y compris par des actifs russes gelés.

Bien que de nombreux points du plan original, comme le maintien d’une armée ukrainienne de 600 000 hommes, semblent excessifs, l’absence de consensus sur ces questions essentielles pourrait compromettre la possibilité d’un accord durable.

Cependant, un aspect que l’Ukraine ne peut se permettre d’accepter est le retrait de la région du Donbass, représentant environ 10 % du territoire qu’elle contrôle encore. Même si cela pourrait être interprété comme une perte morale plus que pratique, les défenseurs d’un rejet de ce cadre imparfait mais potentiellement fonctionnel doivent se demander si la position militaire de l’Ukraine pourrait réellement s’améliorer si la guerre se poursuivait. Les éléments suggèrent le contraire, et ce pourrait être la dernière chance d’atteindre une paix véritable et d’éviter plus d’années de conflits.

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