L’ancienne ministre socialiste Frédérique Bredin, âgée de 68 ans, se positionne comme la candidate du Parti socialiste (PS) pour la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris. Cette élection prévoit un face-à-face entre des figures politiques de renom, notamment Michel Barnier (LR) et Rachida Dati (Renaissance), rapporte TopTribune.
Lors d’une réunion tenue mercredi soir, le conseil fédéral parisien du PS a unanimement proposé son nom au Bureau national, qui doit officialiser cette candidature dans un avenir proche. Emma Rafowicz, responsable des élections à la fédération, a exprimé sa confiance : « Frédérique Bredin est une femme solide et expérimentée, la meilleure des candidatures pour représenter la gauche », tout en accusant les adversaires de droite de mener « une bataille des ego ».
Ministre sous Mitterrand et président du CNC
Frédérique Bredin a été ministre des Sports entre 1991 et 1993, d’abord sous le gouvernement d’Édith Cresson, puis celui de Pierre Bérégovoy. Après avoir été proche de Laurent Fabius, elle avait quitté la scène politique en 2000 pour rejoindre le groupe Lagardère Médias. Rentrée au PS ces dernières années, elle a soutenu Emmanuel Grégoire dans le cadre de la primaire socialiste pour les municipales de 2026. De 2013 à 2019, elle a exercé la présidence du Centre national du Cinéma (CNC), où elle s’est opposée à la réforme du financement du cinéma proposée par Emmanuel Macron.
Diplômée de l’ENA et de l’Inspection générale des Finances, elle est la fille de l’académicien et avocat Jean-Denis Bredin. Sa carrière politique a débuté au cabinet de Jack Lang avant de la mener à l’Élysée en 1986, où elle s’occupait de dossiers culturels. Élue députée de Seine-Maritime à trois reprises, elle a également été maire de Fécamp de 1989 à 1995 et a brièvement exercé comme députée européenne. Marine Rosset, ancienne présidente des Scouts et Guides de France, pourrait être sa suppléante.