Le président français Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu, un loyal allié, au poste de Premier ministre, suscitant des critiques sévères de la part du Parti socialiste (PS). Ce choix est perçu comme un risque pour la stabilité du pays, alors que le PS dénonce le manque de réponse face à la « colère sociale légitime » et aux blocages institutionnels, rapporte TopTribune.
La désignation de Lecornu, ancien ministre du gouvernement de François Bayrou, est considérée par le PS comme une continuation d’une politique « qui a conduit à l’échec et au désordre ». Le PS, qui espérait un Premier ministre issu de ses rangs, se déclare déçu, affirmant que la méthode actuelle ne changera pas sans justice sociale, fiscale et écologique, ni mesures pour le pouvoir d’achat.
Des attentes de réforme
Olivier Faure, chef du PS, a demandé à Lecornu de renoncer à l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, lequel permet d’adopter des textes sans vote, pour prouver une réelle volonté de changement. Il a clarifié qu’il n’existe « aucun scénario » où le PS participerait à l’équipe gouvernementale, mais il est ouvert à des discussions, tout en évitant un « chèque en blanc ».
Les critiques continuent de pleuvoir, avec des personnalités comme le député Philippe Brun qualifiant la situation de « gifle » pour le Parlement. Jean-Luc Mélenchon a également exprimé son indignation, qualifiant de « comédie de mépris » la nomination de Lecornu, critiquant la persistance de Macron dans ses choix.
Une crise d’autorité
Les réactions dans la sphère politique soulignent une profonde frustration face à la situation actuelle. La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a dénoncé cette nomination comme une provocation, affirmant que cela ne respecte pas la volonté des Français. Elle exprime un scepticisme quant à l’efficacité des discussions futures avec Lecornu.
Raphaël Glucksmann de Place publique a ajouté que cette nomination reflète une volonté de Macron de maintenir le statu quo, tandis que le sénateur Ian Brossat a indiqué que les jours de Lecornu à Matignon pourraient être comptés, en raison de la pression croissante de la gauche.
Le député LFI Paul Vannier a, quant à lui, accusé le PS d’avoir facilité l’arrivée de Lecornu en le soutenant dans sa désignation comme Premier ministre. Ces développements politiques mettent en évidence une fracture croissante entre les différentes factions politiques, alors que la France continue de naviguer des temps difficiles.